C’est un projet jugé « indispensable » par le président du conseil départemental du Val-d’Oise, Arnaud Bazin. Mais « inutile, à l’est comme à l’ouest », pour le collectif Vivre sans BIP.

L’avenue du Parisis traversera Groslay, Sarcelles, Garges, Arnouville et Bonneuil sur 5,5 km. Et permettra de relier la D 301 et la D 84a.

Jusqu’au 2 Octobre, les franciliens sont invités à émettre leur opinion dans une enquête publique concernant la création de la partie Est de l’avenue du Parisis, ex-boulevard intercommunal du Parisis (BIP). Ce tronçon reliera la D 184 à la D 301, pour un coût estimé à 146 M€ ( 26,5 M € du km)

Les registres sont consultables dans les mairies des villes traversées par ce tronçon long de 5,5 km : Groslay, Sarcelles, Garges les Gonesses, Arnouville et Bonneuil en France.

Concernant la partie Ouest de l’avenue, qui fait l’objet de protestations plus vives que sa petite sœur de l’Est, les études viennent d’être relancées par le département.

 Une rocade pour désengorger les centres-villes

Rompre avec l’histoire de la région, et ses routes souvent tournées vers Paris, l’esprit est de relier les banlieues d’Iles de France entre elles.

« L’objectif est de créer un boulevard urbain à même de capter le trafic qui transite aujourd’hui par les centres-villes des communes concernées, car il n’existe pas de rocade sur cette section du département », indique-t-on au sein des services du conseil départemental. La vitesse sera limitée à 70 km/h sur la majeure partie de l’avenue, et à 50 km/h à proximité des onze carrefours du tracé.

 Des projets tout autour du tracé 

Plusieurs dossiers sont actuellement en projet à proximité du tracé de cette avenue du Parisis, comme le Dôme Arena, salle de sport et de spectacle de 12 000 places en projet à Sarcelles, sa ZAC Entre-Deux où le futur cinéma doit s’implanter, le Triangle de Gonesse, EuropaCity… qui devrait donc « participer au dynamisme économique » de ce territoire, pour le conseil départemental. Par ailleurs, pour démontrer une certaine conscience environnementale, le département porte un projet d’aménagements restauratoires de 35 ha dans la vallée du Petit-Rosne. Le cours d’eau, très longtemps canalisé, serait remis à ciel ouvert .

Des ambitions sans mesure !

L’autre ambition de cette avenue serait de mettre en place des circulations douces (piétons, vélos…).

Le Conseil Départemental d’échafauder des projets tout aussi merveilleux : création d’« un transport en commun en site propre entre le bassin d’Argenteuil et l’aéroport de Roissy. Mais il rappelle qu’il « n’est pas compétent » pour lancer un tel projet. C’est au Stif (Syndicat des transports d’Ile-de-France) de décider. Facile …

Il est toutefois occulté que les compétences du Conseil Départemental sont encore imprécises, et restent à préciser notamment avec la Région. Peut être se déclarera t-il incompétent « in fine ».

L’avis des Associations

Parmi leurs arguments, les associations rappellent que « le Val d’Oise est un des départements les plus endettés de France » poussant le Conseil départemental à opérer à de nouvelles coupes budgétaires, notamment dans les dépenses sociales. Celles-ci redoutent toujours « des pics de pollution répétitifs ayant de graves répercussions sur la santé des franciliens » et rappellent que la tenue de la COP21, sommet international pour sauver le climat, se déroulera aux portes au Bourget, à proximité du Val d’Oise, en décembre prochain. Enfin, le collectif estime que la réalisation du Dôme de Sarcelles est « devenue hypothétique avec la réalisation de la salle du Colisée à Tremblay », limitant la nécessité du tronçon.

Lire notre article :  https://lehautparleur.net/2015/05/24/le-collectif-vivre-sans-bip-reagit-a-la-creation-de-la-partie-est-de-lavenue-du-paris-is/

Concernant la ville de Montmorency, la Maire et Conseillère Départementale à approuver le projet.

Nous vous invitons à prendre connaissance de la publication de l’Association S.O.S. Vallée de MONTMORENCY,

Source Le Parisien