Traditions de Pâques : Les oeufs de Pâques

1 – Les œufs de Pâques décorés

La tradition d’offrir des œufs décorés est bien antérieure au christianisme. L’œuf est symbole de vie et de renouveau; c’est l’image d’une vie nouvelle. Il était tout désigné pour devenir un symbole de Pâques et exprimer le renouveau inauguré par la résurrection.

Au printemps, les Égyptiens et les Perses avaient pour habitude de teindre des oeufs et de les offrir pour symboliser le renouveau de la vie. -Dans l’antiquité gauloise, les druides teignaient les œufs en rouge en l’honneur du soleil. Dans les rituels païens anglo-saxons, on offrait des œufs colorés à la déesse Eostre. – Plusieurs cultures païennes disposaient des œufs dans les tombes ou les sépultures pour demander la renaissance de la personne décédée.

Pour les Juifs, l’œuf est le symbole de la vie mais aussi de la mort. La libération du peuple hébreu a coûté la vie à de nombreuses personnes, et le bonheur n’est jamais absolu pour les eux. A Pessa’h les Juifs trempent un œuf dans de l’eau salée en souvenir de toutes les larmes versées suite à la perte de leur indépendance.

Puisque Pâques, pour les chrétiens, célèbre la résurrection du Christ eut lieu au printemps, le symbolisme de l’œuf y a trouvé aussi sa place dans les rites familiaux. Cette coutume d’offrir des œufs le matin de Pâques est apparue vers le IV émeu siècle en Europe, et se retrouva en Egypte autour du XI émeu siècle, puis en France, en Alsace, vers le XV émeu siècle.

Comme il était interdit de manger des œufs pendant le carême, on se trouvait à Pâques devant une grande quantité d’œufs.

Alors a partir du moyen-âge on a pris l’habitude de s’offrir des œufs décorés. L’œuf de Pâques a donné naissance à beaucoup de coutumes très diverses selon les pays. Les Églises Orthodoxes Russe, Grecque, Roumaine connaissent une tradition qui remonte au Haut moyen âge, d’une bénédiction et d’une distribution d’œufs teints au début ou à la fin de la grande célébration pascale. En occident, la tradition chrétienne remonte au 12-13eme siècle.

En Pologne, comme en Russie, la tradition la plus typique est la peinture et la décoration de l’œuf de Pâques. En Norvège et en Pologne, il y a des petits combats d’œufs. En Allemagne, on accroche des œufs décorés à la main à des petits branchages. En Pologne et en Italie, on décore la table avec des œufs pour le repas de Pâques. En Russie, on porte des œufs au cimetière sur les tombes de la famille.

On a actuellement un peu oublié le symbolisme chrétien des œufs de Pâques : la vie nouvelle de la résurrection.

2 – Dans les cours royales

Progressivement cette coutume populaire va aussi s’instaurer dans les cours royales, mais elle y perdra le véritable symbole qui est le sien. A la Renaissance, l’œuf décoré populaire inspira des artistes : après l’œuf de poule ordinaire, on en confectionna en verre, en porcelaine, en bois… En l’an 1200, sous Edward I en Angleterre, on retrouve, dans la comptabilité du palais royal, la somme de 18 pences versée pour l’achat de 450 œufs qui devaient être peints à la feuille d’or avant d’être distribués aux membres de la famille royale. Les œufs recouverts d’or apportent la richesse à ceux qui les reçoivent.

500 ans plus tard le roi Louis XIV en fait aussi une institution. D’une part, ses gens devaient lui apporter le plus gros œuf pondu en son royaume durant la Semaine Sainte et, lui-même, le jour de Pâques, entouré de grandes corbeilles, distribuait en personne des œufs peints à la feuille d’or à ses courtisans aussi bien qu’à sa valetaille.

Le roi Louis XIV, distribuait en personne des œufs peints à la feuille d’or à ses courtisans

La surprise contenue dans l’œuf est une tradition qui remonte au XVIème siècle, et certaines sont même passées à l’histoire tant elles étaient exceptionnelles : c’est le cas de la statuette de Cupidon renfermée dans un énorme œuf de Pâques offert par Louis XV à Madame du Barry, du brûle-parfum trouvé en 1770 par Catherine II ou encore de la minuscule poulette cachée dans un œuf précieux conservé à Copenhague dans les collections royales du château de Rosemborg.

2 – Les œufs de Pâques précieux

A la cour des rois d’Angleterre et des rois de France on offrait des œufs magnifiques. La surprise contenue dans l’œuf est une tradition qui remonte au 16ème siècle, et certaines sont même passées à l’histoire tant elles étaient exceptionnelles : c’est le cas de la statuette de Cupidon renfermée dans un énorme œuf de Pâques offert par Louis XV à Madame du Barry.

Carl Fableau est le créateur d’œuf précieux des Tzars Tout l’histoire débuta en 1884 alors que Fableau fabriqua un œuf de Pâques commandé par le Tzar Alexandre III pour son épouse bien-aimée, la tzarine Maria. Fableau s’inspirait de l’art byzantin.

Les œufs de Fabergé

C’est justement ce dernier objet en or massif qui est à l’origine des célèbres œufs impériaux russes que l’on doit à l’imagination de Peter Carl Fabergé, orfèvre du Tsar.

En effet, une princesse danoise – Dagmar – épousa le Tsar Alexandre III, prenant le nom de Maria Feodorovna, et décrivit à son mari cet objet qu’elle avait admiré, au château de Rosemborg à Copenhague. Elle en fit la description avec un tel enthousiasme et une telle nostalgie que celui-ci en commanda un tout à fait identique à l’orfèvre de la cour impériale, Peter Carl Fabergé (1846-1920). On était en 1885 : dès lors, tous les ans à Pâques, inventa une nouvelle merveille, de plus en sophistiquée, et l’offrit à sa souveraine.

Cette tradition plaisait beaucoup à Nicolas II qui, couronné en 1896, offrait de splendides exemplaires à sa mère et à son épouse, et on estime qu’entre 1885 et 1916, pas moins de 56 joyaux sont sortis de l’atelier magique de Fabergé.

Avec le temps, la fabuleuse collection des Romanov a été dispersée. Une dizaine de ces œufs de Fabergé sont au Kremlin, deux autres appartiennent à la reine Elizabeth II et 12 autres ont été achetés par Malcom Forbes, éditeur et écrivain américain. Il arrive que quelques-unes de ces œuvres exceptionnelles apparaissent sur le marché international de l’art et atteignent des prix vertigineux : la dernière vente remonte à 1994, quand Christie’s adjugea le Winter Egg pour 3,5 millions de livres. Ces chiffres tout à fait prodigieux se justifient par le fait que ces objets sont de véritables chefs-d’œuvre, encore que de petite taille.

3 –  Les œufs de Pâques en chocolat

Ce n’est qu’au XVIIIème siècle, en France, qu’on décide de vider un œuf frais et de le remplir de chocolat. Puis, on a fait des œufs en chocolat. On cache les œufs dans le jardin et les enfants doivent trouver les œufs de Pâques en chocolat.

Dans les pays catholiques, ce sont les cloches de Pâques qui les ramènent de Rome. Dans les pays germaniques, c’est le lièvre ou le lapin qui les dépose dans les jardins. Si le lapin et le lièvre sont les cacheurs d’œufs de Pâques privilégiés, d’autres animaux peuvent tenir ce rôle : la poule (au Tyrol), le coucou (en Suisse), la cigogne (en Alsace et dans la région de Thuringe en Allemagne), le renard (en Westphalie en Allemagne).

Pâques en chocolat

Depuis la nuit des temps, une mystérieuse chasse aux trésors s’organise au petit matin de Pâques : en revenant de Rome, les cloches répandent, dans tous les jardins, oeufs, cloches, cocottes et autres gourmandises en chocolat.

La tradition allemande veut, pour les enfants, que ce soit un lapin blanc invisible qui les cache. Aux États-Unis et en Alsace, c’est un lièvre ; en Thuringe, une cigogne ; en Westphalie, un renard ; en Suisse, un coucou…

Si les adultes préfèrent les oeufs en chocolat noir, légèrement amer, la plupart des enfants apprécient, au retour des cloches, des oeufs ou autres bonbons en chocolat au lait, doux et sucrés.

La création de ces gourmandises au chocolat passe par la technique du moulage, qui existe depuis le milieu du siècle dernier.

Un oeuf précieux, un lapin rieur ou une cocotte fièrement enrubannée cachent en leur ventre mille et une douceurs en chocolat… quelque soit les formes ou les goûts, un week-end pascal placé sous le signe de la gourmandise s’annonce!.

AUTRES TRADITIONS DE PAQUES

4. Les cloches de Pâques

La tradition du silence des cloches prit naissance lorsque, vers le 7ème siècle, l’Église interdit de sonner les cloches en signe de deuil entre le Jeudi Saint et le Dimanche de Pâques pour commémorer le temps qui s’écoula entre la mort du Christ et sa résurrection. Les cloches ne sonnent donc pas du Vendredi Saint au Dimanche de Pâques, elles restent muettes pendant la mort du Christ. Aux offices, on remplace la clochette par une crécelle.

La légende, dans certains pays catholiques et particulièrement en France, affirme que, le soir du Jeudi saint, elles partent à Rome où le Pape les bénit. Le matin de Pâques, les cloches reviennent en carillonnant pour annoncer la joie de la résurrection du Christ. A Rome, elles se chargent d’œufs de Pâques qu’elles répandent à leur retour dans les jardins. Les enfants vont alors les chercher. Pour le voyage, les cloches se munissent d’une paire d’ailes, de rubans ou sont transportées sur un char.

En Italie le Jeudi saint en signe de deuil, on attache les cloches des églises pour éviter qu’elles ne sonnent. A Pâques, les cloches, défaites des liens, peuvent de nouveau sonner.

5. Le lièvre ou le lapin de Pâques

Le lièvre ou le lapin de Pâques est une tradition de Pâques d’origine germanique et nordique. Il était l’animal emblématique de la déesse Astre que les saxons honoraient au printemps et de la déesse de la fertilité et du printemps Ost ara en pays germanique. Elle a donné son nom à Ester (Pâques en anglais) et est resté associé aux fêtes de Pâques. De manière similaire, dans les traditions celtiques et scandinaves, le lièvre était le symbole de la déesse mère.

Le lièvre et le lapin qui ont une grande fécondité (de 4 à 8 portées par an) et ils symbolisent l’abondance, la prolifération la vie et le renouveau. On a donné au lièvre une signification chrétienne : le Christ est parfois symbolisé par un lièvre aux oreilles grandes ouvertes pour écouter la parole divine.

C’est en Allemagne et en Alsace, qu’on associa pour la première fois le lapin et le lièvre de Pâques avec les œufs de Pâques pour célébrer le printemps. Les enfants confectionnent des nids avec des feuilles, de la mousse ou de l’herbe qu’ils installaient dans le jardin, espérant que durant la nuit de Pâques, le lapin garnirait les nids d’œufs multicolores. Le lièvre et le lapin ont peu de place dans les pays catholiques, car ce sont les cloches qui apportent les œufs. Le lièvre n’est arrivé en Pologne qu’au début du 20ème siècle.

6. L’agneau de Pâques du repas du dimanche de Pâques

L’agneau de Pâques au repas du dimanche – Dans la plupart des pays européens ( France, Belgique, Allemagne, Italie, Grèce, Pologne, Norvège etc. ), l’agneau de Pâques est l’une des pièces maîtresse du repas du dimanche de Pâques. On mange un gigot d’agneau et des côtelettes d’agneau. L’agneau de Pâques est un mets indispensable pour les repas de Pâques.

Sens de l’agneau de Pâques – L’agneau de Pâques rappelle l’agneau de Dieu qui a donné sa vie pour le Salut du monde. L’agneau de Pâques au sens figuré c’est Jésus sacrifié. L’agneau de Pâques est aussi le symbole du Christ ressuscité.

Le biscuit Agneau de Pâques en Allemagne – L’agneau de Pâques, l’agneau pascal en Allemagne et l’agneau de Pâques en Alsace désigne un biscuit en forme d’agneau décoré d’un étendard, un ruban rouge autour du cou.

7. Le chocolat de Pâques

Manger du chocolat sous différentes formes est une tradition importante en France : œufs en chocolat, poules en chocolat, cloches en chocolat. La tradition en Espagne veut que l’on échange des présents, notamment du chocolat.

8. Traditions locales de Pâques

  • On mange des gâteaux en forme de colombes (en Italie)
  • On décore les maisons pour la fête de Pâques (en Allemagne)
  • On accroche des œufs aux branches d’un arbuste (en Allemagne)
  • On mange du jambon (en Angleterre et en Allemagne)
  • On danse dans les rues (en Angleterre)
  • On fait les décorations en jaune (dans les pays scandinaves)
  • Les enfants se déguisent en sorcières la veille de Pâques (en Finlande et en Suède)
  • On asperge d’eau la famille et les amis et on asperge les champs d’eau bénite (en Pologne)
  • On dépose des œufs sur les tombes des parents au cimetière (en Russie)

Voir aussi : Pourquoi les oeufs de Pâques en Chocolat

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