Entretien d’embauche

Entretien d’embauche : faut-il vraiment être parfait ?

 Abreuvé de conseils plus ou moins éclairés sur le bon discours que vous devez adopter en entretien d’embauche, vous vous sentez fin prêt ? N’avez-vous pas oublié un détail ? Votre spontanéité et votre naturel, deux atouts qui pourront pourtant faire la différence.

“Restez vous-même” : c’est le conseil que les RH délivrent  à des candidats engoncés dans un rôle, celui qu’ils s’imaginent être le bon. Oubliant parfois, au passage, que l’entretien vise à découvrir une personnalité autant que des compétences, et surtout une adéquation de ces deux données au poste proposé.

Les candidats qui risquent le plus d’être mal à l’aise sont de deux catégories principales. Les premiers sont les jeunes, peu habitués à l’exercice, et les seconds sont les personnes ayant une longue expérience, qui n’avaient pas été confrontées depuis très longtemps à une recherche d’emploi.

Ne pas prendre tout l’espace. Dans les deux cas, mais plus encore pour la seconde catégorie, prévaut souvent la peur de ne pas correspondre à l’image que l’on se fait (a priori) du candidat parfait. Conséquence ? Une récitation presque automatique d’un parcours qui se veut sans faute. “Parfois, le discours commence avant même que le recruteur n’ait eu le temps de poser une question. Ce qui n’est pas du tout positif : d’une part, le candidat occupe tout l’espace ; d’autre part, s’il est interrompu, il est totalement déstabilisé.”

S’adapter à l’interlocuteur. Bien entendu, de l’attitude et du professionnalisme du recruteur lui-même dépendra aussi votre comportement : la question basique et plutôt vague “dites-moi ce que vous avez à me dire”, qui n’est pas exclue, n’incite pas à la spontanéité… Mais dans tous les cas, laissez à votre interlocuteur la possibilité de relancer, d’orienter l’entretien.

Se préparer, mais en connaissance de cause. Pour ne pas vous laisser enfermer dans votre propre discours, préparez l’entretien en vous renseignant sur l’entreprise. Ne pensez pas seulement à vous dans votre présentation, mais au poste et à la société qui peut vous recruter…

Souligner les expériences pertinentes. Sélectionnez les éléments qui peuvent intéresser le recruteur en relation avec votre parcours et vos compétences. S’il s’agit d’une création d’activité, détaillez votre rôle et votre intérêt pour une expérience équivalente que vous avez vécue. Une gestion de projet ? Précisez le nombre de personnes sous votre responsabilité, les résultats obtenus, parlez “équipe” si le poste prévoit ce type de mission… Bref, éviter le “je” s’il est désincarné de ce que l’entreprise vous demande.

Se détendre. Et attention : si l’entretien ne se déroule pas comme vous l’aviez prévu, et qu’une question “hors de votre préparation” vous déstabilise, le risque de s’énerver n’est pas loin. “On ressent parfois une angoisse de la part de candidats très expérimentés, qui ont préparé leur entretien de manière trop formatée, en suivant exactement le déroulement du CV, et qui se bloquent quand on leur pose une question sur une expérience, un changement de cap…” Voire qui considèrent que le CV est suffisant.

Éviter l’agressivité. “On entend parfois : vous avez vu mon CV, vous savez ce que je sais faire.” L’agressivité n’est pas loin. Or, le recruteur a un respect a priori de l’expérience acquise. Pourquoi avoir peur que cette valeur soit mal appréciée ? Le mieux est de répondre avec naturel”.

Garder le sourire. Et pourquoi pas une pointe d’humour pas forcément anticipée pour évoquer une expérience mal vécue ? Exemple, entendu par Martine Lardin dernièrement : “Vous savez, à mon âge, on ne m’en raconte plus…”.

Merci de votre contribution

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.