
Maxime Thory a profité du déplacement du Premier ministre, le 7 mai à Gonesse, pour inviter Jean Castex à faire un détour par sa ville, avant de regagner Matignon. Un moment privilégié et aussi historique que l’événement qui venait de marquer le Dé- partement, avec l’annonce du n°1 du gouvernement de lancer un Plan d’aménagements pour le Val-d’Oise.
Jamais, depuis la présence, en 1972, de Valéry Giscard d’Estaing, alors ministre des Finances, un membre du gou- vernement ne s’était déplacé à Montmorency. À la différence, qu’il y a presque 50 ans, VGE n’avait rien promis pour la Ville. Juste tenu la vedette en intervenant au festival inter- national d’accordéon.
Cette fois, le maire de Montmorency a profité de la venue du chef du gouvernement pour obtenir trois engagements de l’État.
5,5 millions souhaités
Maxime Thory a demandé 3 millions d’euros pour un programme d’extension de la vidéo-protection sur le ter- ritoire de Plaine-Vallée dans le cadre de sa délégation au niveau de l’intercommunalité Plaine-Vallée. L’édile a aussi sollicité un appui de l’État pour la rénovation et l’extension de l’école Jules-Ferry. Une aide espérée d’un finance- ment de 2,5 millions d’euros.
Mais la principale raison de la démarche du maire porte sur le classement, au titre des Monuments historiques, du château de Dino.
« Cette démarche n’exempte pas la commune de la procédure de classement. J’ai adressé un courrier à la Drac, pour lancer la demande », tient à préciser Maxime Thory,
« La politique de préservation du cadre de vie, que je mène avec ma muni- cipalité, passe aussi par la conservation du patrimoine local », souligne le maire.
Le classement d’un édifice comme le château de Dino permettrait de renforcer le pé- rimètre de protection et de le préserver de toutes menaces, mais surtout de bénéficier de fonds de la part de l’État.
« Ce château va avoir besoin d’une sérieuse ré- novation », prévient Maxime Thory, qui souhaite également rendre l’accès du parc du châ- teau au public.
Obstacle au Bip
Fervent opposant à la densification de sa ville, le maire de Montmorency, vise, à travers
le classement du château, à renforcer l’avis des architectes des bâtiments de France (Abf) et ralentir l’urbanisation inten- sive dans ce périmètre.
« Je veux faire de ce sec- teur un site remarquable », souligne l’élu qui a eu l’occa- sion d’échanger avec Gérard Larcher, président du Sénat, qui lui a donné quelques conseils dans ce sens.
« La pression foncière est tellement forte que je dois avoir recours à tous les leviers possibles », explique Maxime Thory.
Autre raison du classement du château de Dino, serait de freiner le projet de l’Avenue du Parisis (ex-Bip) autoroute urbaine qui doit relier l’A1 à l’A15.
« Qui pourrait imaginer
Duc de Dino
Faire passer une infrastructure routière au milieu d’un parc d’un site classé ? », interroge le maire, qui remarque que le tracé du Bip « s’inscrit dans la zone la plus dense sous avis de l’Abf. Cette route est une aberration environnementale, patri- moniale et architecturale », pense Maxime Thory qui re- pose sa demande, sur « une certaine logique à ce que l’État participe aux finan- cements des équipements publics (école, caméras de vidéoprotections) qu’il rend nécessaire par ses obliga- tions de densifications », estime le maire de Montmo- rency, qui a eu l’occasion de le souligner à Jean Castex
Source La Gazette – Merci à Fabrice Cohen