Le gaspillage alimentaire dans le monde
Près d’1 personne sur 9 se couche l’estomac vide et plus de 20 000 personnes meurent de faim chaque jour. Or, environ 1/3 de la nourriture produite chaque année dans le monde et destinée à la consommation humaine – soit environ 1,3 milliard de tonnes – est perdue ou gaspillée. A titre d’exemple, la quantité d’aliments gaspillés annuellement en Europe pourrait suffire à nourrir 200 millions de personnes.
Le gaspillage alimentaire en France
Chaque Français jette environ 80 kg de déchets alimentaires chaque année mais une part importante – environ 75% – est difficilement évitable (os, épluchures, etc.). Le gaspillage alimentaire désigne la quantité de nourriture qui aurait pu être consommée et qui est finalement jetée : d’après une étude de l’ADEME, il s’élève à environ 20 kg par personne et par an, dont le tiers est constitué d’aliments encore emballés. Ce gaspillage représente un coût moyen de 400 euros pour une famille de quatre personnes.
Pourquoi réduire le gaspillage alimentaire ?
Tout d’abord, pour des raisons éthiques : la Terre produit suffisamment pour nourrir les 805 millions de personnes sous-alimentées mais le gaspillage alimentaire accapare 28 % de nos terres agricoles !
D’autre part, pour des raisons économiques : la valeur de la nourriture produite qui n’atteint pas la bouche du consommateur s’élève à environ 1 000 milliards de dollars.
Enfin, pour des raisons environnementales : l’agriculture nécessite l’utilisation d’importantes quantités d’eau, d’énergie et de ressources naturelles. Il faut, par exemple, 15 000 litres d’eau pour produire un kilo de viande rouge. Par ailleurs, l’agriculture et les changements d’utilisation des terres (déforestation, etc.) sont à l’origine d’environ un quart des émissions mondiales de gaz à effet de serre.
Halte aux idées reçues !
D’après une étude de la Commission européenne, les ménages seraient les premiers responsables du gaspillage alimentaire (environ 40%). Les acteurs de la grande distribution qui souvent pointés du doigt ont réalisé, quant à eux, des efforts importants : leurs dons aux Banques Alimentaires permettent de redistribuer environ 600 millions de repas chaque année aux plus démunis.
JE ME REPÈRE
Toutes les dates de péremption ne signifient pas la même chose. Les comprendre permet d’ajuster nos achats :
Toutes les dates de péremption ne signifient pas la même chose. Les comprendre permet d’ajuster nos achats .
DLC : Date Limite de Consommation
La DLC est indiquée sur les denrées périssables, à conserver au frais (viande, œufs, etc.) et se traduit généralement par la formule « À consommer jusqu’au… ». Elle informe qu’au-delà de la date indiquée, le produit ne peut plus être vendu ni consommé, car il pourrait provoquer une intoxication alimentaire.
DLUO : Date Limite d’Utilisation Optimale
A l’inverse, la DLUO s’applique aux aliments avec une faible teneur en eau comme les céréales, les gâteaux secs ou les conserves et se traduit généralement par la formule « À consommer de préférence avant le… ». Elle informe le consommateur sur le délai au-delà duquel les qualités gustatives et nutritionnelles du produit peuvent s’altérer.
Le concept d’alimentation durable
Le concept d’alimentation durable, tel que nous le comprenons, intègre toute la chaîne de valeur de l’alimentation, de la production des aliments jusqu’à leur distribution en passant par leur transformation et leur emballage. Il concerne les sociétés de cette chaîne de valeur qui contribuent, par leurs actions et processus, à réduire les pollutions, à lutter contre le changement climatique et à faire la promotion d’une nourriture de qualité.
Une alimentation saine et en quantité suffisante
Nourrir 9 milliards d’habitants en 2050 dans de bonnes conditions d’hygiène, avec des aliments de qualité et sans polluer est un enjeu d’envergure. Les capitaux nécessaires à mobiliser pour ce faire sont gigantesques. Investir dans cette optique donne sens à son épargne. En effet, les entreprises de la chaîne de valeur de l’alimentation, ont la possibilité d’adopter une attitude responsable dans leurs activités. Par exemple, elles peuvent limiter les émissions de gaz à effet de serre dans leurs modes opératoires, réduire la pollution, favoriser le recyclage des déchets ou encore minimiser le gaspillage alimentaire . Il faut savoir à ce propos qu’un tiers de la nourriture produite dans le monde est perdue ou gaspillée; les seuls coûts économiques de ce gaspillage s’élèvent à 2 600 milliards USD chaque année. Par exemple, la production de ces aliments non consommés a induit le rejet de 3,3 milliards d’équivalent CO2, ce qui correspond à 7 % du total des gaz à effet de serre émis par an. À noter également que la production de ces aliments non consommés a requis des ressources dont le déficit peut se révéler particulièrement sensible dans certaines circonstances. Il est estimé que l’eau nécessaire à cette production est de l’ordre de 3 fois le lac Léman.
Quelles solutions aujourd’hui pour une alimentation durable ?
Poursuivons l’exemple du gaspillage alimentaire : les solutions passent par l’utilisation de silos en métal, la réfrigération basse consommation, l’amélioration des techniques de récolte, la rationalisation des process industriels et la généralisation de campagnes de sensibilisation auprès des consommateurs.