Avec le « Dry January », voici ce qui se passera dans votre corps
Les nombreux bienfaits d’un mois sans alcool pour les adeptes du phénomène « Dry January » et les autres.

Depuis quelques années, le “Dry January” ne cesse de gagner en popularité. De plus en plus de personnes relèvent ce défi venu d’outre-Manche: tirer un trait sur l’alcool pendant un mois entier. Accumulant à chaque édition plusieurs millions de participants à l’échelle mondiale, il est devenu un véritable mouvement (et on trouve même une application pour aider les gens à tenir).
“Pour nombre d’entre nous, le ‘Dry January’ s’inscrit dans cet état d’esprit caractéristique de la nouvelle année: celui d’un ‘moi repensé’”, suivant un neuroscientifique et spécialiste du bien-être holistique. “J’imagine que certains sortent en outre d’une période d’excès et estiment avoir un peu trop poussé sur le vin ou la bière à l’occasion des fêtes. Et pour ceux qui n’ont pas l’habitude d’abuser de la boisson, cela représente une résolution facile à tenir pour prendre mieux soin de leur corps.”
Beaucoup de personnes voient dans ce défi une performance non négligeable mais quel en est l’impact concret sur l’organisme? Découvrez ci-dessous quelques-uns des avantages potentiels.
Une peau plus douce et plus belle

Les effets déshydratants de l’alcool, en plus d’affecter l’ensemble du corps, sont particulièrement nuisibles pour la peau, souligne un dermatologue.
Les grands buveurs sont exposés à des carences en zinc, susceptibles d’entraîner une réaction à l’histamine déclenchant une rosacée: des rougeurs parfois subites du visage. À en croire les études, ce problème est plus fréquent chez les femmes consommant régulièrement de l’alcool. Vous constaterez donc peut-être une amélioration de la qualité de votre peau pendant ce mois de sobriété. Mais si vous revenez ensuite à vos anciennes habitudes, les effets déshydratants reprendront toute leur place en quelques semaines.
Pour votre future consommation (le cas échéant), il est conseillé d’opter pour des alcools clairs comme la vodka. “Ceux-ci ne sont pas reliés à la rosacée.”
Un possible amaigrissement
Cela ne surprendra personne: les boissons alcoolisées sont riches en calories vides. Mais un autre détail: cette substance est aussi métabolisée en priorité par l’organisme.
“De ce fait, le processus de combustion des graisses est momentanément suspendu.” En outre, les mélanges avec des boissons très riches en sucre (margarita, rhum Coca…) sont encore plus caloriques — et désastreux pour la glycémie. “Un excès d’insuline dans le sang peut entraîner une foule de problèmes, y compris une prise de poids.”
D’après les études, les personnes habituées à consommer une très grande quantité d’alcool au moins une fois par mois risquent davantage d’être en surpoids. Remarque plus anecdotique, nombre des adeptes du Dry January déclarent avoir récolté quelques kilos en moins.
Mais attention aux crises d’hypoglycémie, met en garde la professionnelle: les participants auront parfois une forte envie de se jeter sur les bonbons. Pour elle, mieux vaut compenser le manque et maintenir un taux de glycémie adapté grâce à des matières grasses comme l’huile d’olive vierge extra, l’huile de coco et l’avocat, ainsi que des légumes verts tels que le brocoli, l’asperge ou le chou-fleur.
Un meilleur sommeil

Oubliez le petit verre avant d’aller au lit. Réduire ou cesser votre consommation d’alcool vous aidera véritablement à mieux dormir.
L’alcool détruit le glutamate, un neurotransmetteur excitateur qui nous aide à rester éveillés. Le problème: le cerveau, remarquant cette dégradation, se met à en sécréter encore davantage.
″[Le phénomène] se produit généralement au milieu de la nuit, provoquant un réveil qui ruinera vos chances de repos jusqu’au matin.”
Une énergie potentiellement accrue
S.C. , 48 ans, fondatrice d’une agence de relations publiques de Washington, se prépare cette année à son quatrième Dry January. Pour elle, le plus grand avantage s’est manifesté sur la balance mais elle a aussi remarqué avoir bien plus de punch.
“Le matin, j’ai plus tendance à sauter du lit qu’à m’en traîner au ralenti. J’arrive aussi mieux à me concentrer. Globalement, j’ai plus de ressort.”
Le sentiment de redevenir une “machine bien huilée”

La consommation d’alcool se compare au fait de mal entretenir sa voiture.
“Votre corps est votre véhicule. Boire, c’est consommer des calories vides — [l’équivalent de] conduire avec une roue de secours. Ça vous ralentit sur tous les plans. Inutile d’espérer fonctionner comme une machine bien huilée. En passant 30 jours sans alcool, une personne qui n’en a pas l’habitude ne pourra que constater les effets sur son bien-être.”
Et peut-être même une influence positive sur le mental
Après une journée très stressante, il peut paraître naturel de se servir une bière ou un verre de vin, histoire de se détendre un peu. Mais les études le montrent bien: dans certains cas, l’alcool risque plutôt d’aggraver le sentiment d’anxiété. Ses effets antidépresseurs se manifestent certes à court terme mais sur la durée, une consommation excessive peut nuire sérieusement à la santé et à l’équilibre psychologique, rapporte l’Institut national sur l’abus d’alcool et l’alcoolisme, organe de l’Institut américain de la santé. Un mois d’abstinence voire même plus peut donc aussi vous laisser mieux dans votre tête.
Alors, prêt à laisser tomber la bouteille?

Même pendant une courte période, les bienfaits sont évidents.
Pour Lori, “Je le fais tous les ans, et j’ai tant d’anecdotes à raconter”, déclare par email cette entrepreneuse de 45 ans. “Je suis devenue une pro [de ce défi]; je vois arriver la fin du mois avec 5 kg en moins, un porte-monnaie bien plus rempli, de l’énergie à revendre et un appartement d’une éclatante propreté. Après le travail, je vais voir un film au lieu de prendre un verre, et je fais deux fois plus de sport. J’ai aussi converti plusieurs personnes de mon entourage: avec quelques amis, ça devient encore plus facile.”
On recommande cependant aux personnes habituées à une forte consommation et potentiellement dépendantes de consulter un médecin avant toute démarche (car elles pourraient être exposées à divers effets secondaires: tremblements, hallucinations, palpitations et hausse de la tension artérielle).
Pour résumer, les adeptes de l’alcool en soirée constateront une véritable amélioration de leur santé à travers cette petite cure d’abstinence.
Nous encourageons fortement cette pratique chez tous ceux qui ont pris l’habitude de boire ‘en compagnie’, perdant conscience de l’importance de leur consommation”,. ”Évaluez-en la fréquence et la quantité sur le mois écoulé: en cas de mauvaise surprise, un bon sevrage est un moyen parmi d’autres de reprendre le contrôle pour adopter à l’avenir des habitudes plus raisonnées.”
Personnellement, je bois un verre pendant le repas – de temps en temps…
Mais j’écoute parfois le soir une émission de confidences sur Europe 1 le soir, et je suis sidérée d’entendre les témoignages de personnes alcooliques.
Amitiés 🙂