Enghien-les-Bains développe son patrimoine touristique et thermal
Le Grand Hôtel fermera ses portes fin 2020 et les travaux sont prévus pour durer plus de deux ans avec une ouverture en 2023.
A Enghien-les-Bains, la vie prend tous les jours des airs de villégiature, grâce au lac autour duquel se côtoient chaumières, villas néoclassiques et immeubles Art déco, mais aussi à l’établissement thermal et au casino. Ce patrimoine touristique exceptionnel, à quelques kilomètres de Paris, Enghien-les-Bains est bien décidée à le préserver et à l’enrichir.
C’est dans ce contexte qu’un projet a été validé lors de la renégociation du cahier des charges entre la ville et le groupe Barrière pour une durée de vingt ans. Il s’agit de la démolition du Grand Hôtel, un lieu des bords du lac qui date de 1954 connu du public pour avoir abrité lors de la Coupe du monde de rugby de 2007 le XV argentin et pour être le refuge des bleus avant les matchs joués au stade de France.
« La municipalité, dans son appel d’offres, a fait le choix de demander aux candidats la construction d’un nouvel hôtel avec une capacité de chambres supérieure plutôt que la rénovation de l’hôtel existant de plus petite capacité », explique le PDG du groupe Barrière à Enghien. La capacité du nouvel établissement passera à 140 chambres, contre 43 actuellement.
Erigé sur la même parcelle, il restera la propriété de la ville d’Enghien et sera exploité par le groupe Barrière. L’hôtel de quatre étoiles sera doté d’un spa et d’un « roof top bar avec vue imprenable sur le lac ». Le montant des travaux est évalué à 32 millions d’euros.
Le Grand Hôtel fermera ses portes fin 2020 et les travaux sont prévus pour durer plus de deux ans avec une ouverture en 2023. Soit au moment de la Coupe du monde de rugby organisée par la France et, surtout, un an avant les Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024.
Doubler le nombre de curistes
C’est également dans le cadre de cette nouvelle délégation de service public que le groupe Barrière a, en novembre dernier, confié à Valvital la gestion des thermes pour une durée de vingt ans. Valvital, numéro deux du thermalisme dont le chiffre d’affaires a atteint près de 40 millions d’euros en 2018, a douze sites dans son portefeuille et Enghien est le premier en Ile-de-France.
Pour parvenir à doubler dans les quatre ans le nombre de curistes, qui passeront ainsi de 500 à 1.000, conformément à l’objectif fixé avec les élus de la ville, Valvital va surtout développer la commercialisation par la communication locale et nationale. En parallèle de cette stratégie de communication, la société compte aussi développer la partie médecine esthétique.
A plus long terme, Valvital a un autre projet d’envergure. Actuellement, le centre thermal est spécialisé dans les affections des voies respiratoires, grâce à ses eaux sulfurées. Mais la quantité de cette source est très limitée. « La chance c’est que nous avons une autre source », confie Bernard Riac. Baptisée « Iris », elle pourrait faire l’objet, après une étude poussée, d’un agrément rhumatologie. L’exploitation de cette source n’est toutefois pas prévue avant plusieurs années, compte tenu de la longue procédure à suivre pour obtenir le feu vert des autorités compétentes.
Source Les Echos – Fabrice Rambert