La ville de Montmorency a déposé cet été un dossier afin que le château de Dino obtienne le label Patrimoine d’intérêt régional.
Créé l’an dernier par la région Île-de-France ce label a pour objectif de développer l’attractivité touristique et de révéler un patrimoine méconnu.
Depuis, une trentaine de sites et monuments se sont vu accorder le label. Espace industriel, architecture du XXe siècle, cité-jardin, maison d’artiste ou villégiature… sont déjà valorisés.
En effet, la labellisation offre également la possibilité aux porteurs de projets de demander deux aides régionales : l’une plafonnée à 500 000 €, qui permet de financer en investissement les travaux de restauration et d’aménagement, l’autre, plafonnée à 30 000 €, qui offre la possibilité de valoriser et de faire découvrir le petit patrimoine francilien.
« Il s’agit d’identifier et de distinguer des sites : maisons, édifices industriels, lavoirs, écoles… qui, bien que non protégés au titre des monuments historiques, présentent un réel intérêt patrimonial. Une démarche qui s’inscrit également dans la volonté d’attractivité touristique de l’Île-de-France, révélant un patrimoine parfois méconnu à découvrir »
Vestige du parc de Montmorency , le château de Dino fait partie du paysage de la ville depuis près de 140 ans. Pour autant, son histoire est encore méconnue.
Un premier château a existé entre 1709 et 1817. Il avait servi d’ultime refuge au philosophe Jean-Jacques Rousseau. Une porte du parc est encore visible. C’est par celle-ci que l’écrivain contesté s’était enfui en juin 1762.
En 1820, l’immense parc de Montmorency, dont l’origine remonte au début du XVIIe siècle, est démantelé.
L’actuel château a été édifié en 1881 par le banquier Isaac Léopold Sée.
C’est en 1878 qu’un banquier parisien Isaac Léopold Sée fait construire les communs et la partie nord d’un château dans le style Renaissance Italienne sur les plans de l’architecte Cuvillier. Il succède à ceux de Charles Le Brun et de Pierre Crozat.
Il a ensuite été acheté en 1887 par Charles Maurice Camille de Talleyrand-Périgord, petit-fils de Dorothée de Biron et quatrième duc de Dino, dont le nom est resté attaché au domaine.
Auguste Rey, dans son discours-conférence à l’Assemblée générale de la Société historique de Paris et de l’Île-de-France du 12 mai 1908, tenue sous sa présidence, présente le château de Dino.
« Là-dessus, en 1879, un banquier parisien Scées commença d’édifier un nouveau château, que M. Charles-Maurice-Camille, marquis de Talleyrand-Périgord, duc de Dino – qui n’est pas de la branche pour qui fut relevé le titre de duc de Montmorency – acheva en 1887. Un marchand de spiritueux le possède depuis 1905. «
Aujourd’hui propriété de la Ville. Actuellement, une maison d’enfants gérée par une association MARS 95 (Mouvement Associatif d’Action et de Réadaptation Sociale du Val-d’Oise) occupe ces divers bâtiments.