Le journal « Le Miroir », reflet de la Grande Guerre en photographie

Le Miroir est un hebdomadaire illustré français lancé en 1910 comme supplément du Petit Parisien, puis comme périodique autonome à partir de janvier 1912 et contenant essentiellement des photographies d’actualité.

À compter du 8 août 1914, après avoir démarré une nouvelle série, Le Miroir passe en mode reportage de guerre : moins de pages (pénurie du papier oblige), illustré seulement de photos (dont beaucoup sont retouchées), pour 25 centimes.  Le Miroir est la démonstration que la photographie de presse a alors changé de statut pour devenir un élément d’information et non plus l’illustration du texte.

« Lorsque la guerre éclate, Le Miroir colle au climat enthousiaste et optimiste des débuts »,  dont le travail de recherche est à l’origine de cette exposition. Les chefs y posent dans leur uniforme et l’on vante le confort des tranchées. Jusqu’à ce que le journal décide de lancer un concours de photographie. L’idée, pas nouvelle, a abondamment été utilisée avant-guerre pour nouer un lien avec le lecteur. Dès le 9 août 1914, Le Miroir promet de « payer n’importe quel prix les documents photographiques relatifs à la guerre présentant un intérêt particulier ». Le 14 mars 1915, il offre 30 000 francs – « 24 années de salaire d’un mineur », pour la photographie « la plus saisissante ».

Très vite, les clichés affluent, réalisés avec de petits appareils comme le Vest-Pocket. « Il était interdit de prendre des images du front. Mais personne ne traquait les photographes. D’autant que les auteurs anonymes de ces images étaient, pour certains, les officiers chargés de faire appliquer les règles ». Pour la première fois les soldats se muent en photoreporters immergés au coeur du conflit. Ils immortalisent les bombardements au plus près ou se photographient entre eux. Certains exhibent de sordides colliers de rats.

CORPS DÉCHIQUETÉS


Chose étrange, la censure semble uniquement s’appliquer aux textes. Et les titres contredisent souvent les images. Ainsi lit-on : « Nos officiers savent sourire devant la mort » au-dessus d’un tirage figurant une tranchée parsemée de cadavres. Membres éparpillés, corps déchiquetés… Plus le temps passe, plus la violence des images s’exacerbe, et plus Le Miroir privilégie le sensationnel.

La photographie d’un dragon tombant sous une balle annonce celle, célèbre, du milicien républicain immortalisé par Robert Capa pendant la guerre d’Espagne. Il y a aussi ces deux soldats ennemis, entre-tués à la baïonnette avant de tomber dans les bras l’un de l’autre (1916), témoignage de la manière dont les hommes vivent cette boucherie.

Reste à connaître les raisons pour lesquelles ces photographies ont été oubliées. « Au lendemain de la guerre, l’absence d’information était le seul moyen d’expliquer pourquoi les peuples avaient persévéré quatre ans durant dans cette gigantesque boucherie »,

 

Le Miroir : édition N° 261 en date du 24 Novembre 1918

« LE MARECHAL FOCH APPORTANT A LA CONFERENCE INTERALLIEE LA CONVENTION D’ARMISTICE .

La Justice immanente annoncée par Gambetta au lendemain de nos revers de 1870 s’est levée: l’Allemagne, vaincues dû souscrire le 11 novembre à nos conditions d’armistice qui consacrent la victoire. « 

L’Edition du 24 Novembre 2014 relate les informations de la semaine du Jeudi 7 Novembre au Jeudi 14 Novembre.

Elle publie également les « INSTANTANES » pris à Paris le 11 Novembre :

Nous avons également retenu :

« Cette photo unique (qui) montre le public prenant d’assaut la cour de Bourgogne, tandis que du haut des marches, M. Deschanel annonce que M. Clemenceau préside le Conseil de cabinet ».

 

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