A peine l’ancienne ministre de l’écologie Ségolène Royal nommée ambassadrice de France chargée des négociations internationales pour les pôles arctique et antarctique, qu’une catastrophe se produit sur le continent Antarctique. On se calme !
« A68 » est en route pour la grande aventure. L’iceberg s’est détaché de la banquise le 12 juillet 2017
Un iceberg de mille milliards de tonnes, l’un des plus gros jamais vus, vient de se former après s’être détaché du continent Antarctique, ont annoncé, ce mercredi 12 juillet, des chercheurs de l’Université de Swansea (Royaume-Uni).
Épais de 350 m, l’iceberg n’aura pas d’impact sur le niveau des océans car il flottait déjà sur l’eau. Mais il faisait partie d’une gigantesque barrière de glace, nommée « Larsen C », qui, à l’ouest de l’Antarctique, retient des glaciers capables, eux, de faire gagner 10 cm aux mers du monde s’ils finissaient par se trouver à terme exposés à l’océan. Privée de cet énorme pan de glace, Larsen C est de fait « potentiellement moins stable ».
Larsen C était fissuré depuis des années par une gigantesque crevasse, qui s’est encore allongée de manière spectaculaire ces derniers mois, gagnant jusqu’à 18 km durant le seul mois de décembre. Début juillet, le futur iceberg n’était ainsi plus relié au continent Antarctique que sur cinq kilomètres. Au final, Larsen C pourrait ainsi suivre l’exemple de Larsen B, une autre barrière de glace qui s’était désintégrée de façon spectaculaire en 2002 au terme du même processus, sept ans après le vêlage d’un iceberg. La formation de ces blocs de glace est un processus naturel, que le réchauffement de l’air comme des océans contribue cependant à accélérer, soulignent les scientifiques.
L’Antarctique est une des régions du monde qui se réchauffent le plus rapidement.