La France repassera bientôt à l’heure d’hiver.
A quelle date ? Comment s’y prendre ? A quoi ça sert ?
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Le changement d’heure 2015 approche !
Le passage à l’heure d’hiver est fixé dans la nuit du 24 au 25 octobre 2015. La formule est bien connue : à 3 heures du matin, il sera de nouveau 2 heures. Cette nuit-là, nous devrons donc reculer nos horloges et retrancher une heure afin de franchir ce pallier, désagréable pour beaucoup de Français. Il s’agit de retrouver un horaire décalé d’une heure par rapport à celui du soleil, contre deux heures en été. Effet négatif pour le moral : le soleil se couchera plus tôt en soirée.
Chaque année, ce sont les derniers week-ends des mois de mars et octobre qui ont été retenus par les autorités françaises et européennes pour faire cette transition. La période de l’heure d’été s’étale sur 7 mois, contre 5 seulement à l’heure d’hiver : ce décalage permet de réaliser des économies d’énergie en jouant sur la luminosité en soirée. Car c’est bien le cet argument qui a participé à la mise en place du changement d’heure tel que nous le connaissons aujourd’hui. Dans ce dossier, nous allons répondre à toutes vos interrogations sur le changement d’heure et l’heure d’été.
Pourquoi le changement d’heure existe-t-il ? Comment s’est-il imposé ? Quel est son intérêt ? Quels sont ses effets sur la santé ? Permet-il d’effectuer de réelles économies d’énergies ?
Les règles du changement d’heure
Chaque année, le fonctionnement des deux changements d’heure demeure le même, en fonction du moment de l’année :
- Pour l’heure d’été (changement d’heure du printemps) : à 2 heures du matin, il sera 3 heures. Il faut avancer sa montre.
- Pour l’heure d’hiver (changement d’heure de l’automne) : à 3 heures du matin, il sera 2 heures. Il faut retarder sa montre.
- Trouver l’heure exacte en France et dans le monde.
Changement d’heure 2015 : date et prochains rendez-vous
Dans le tableau ci-dessous, vous trouverez la date du changement d’heure 2015. Mais aussi la date du passage à l’heure d’été et à l’heure d’hiver pour les années 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020. Le prochain changement d’heure 2016, qui marquera le retour à l’heure d’été, aura lieu dans la nuit du 26 au 27 mars 2016.
Dates des changements d’heure
Année | Passage à l’heure d’été | Passage à l’heure d’hiver |
2015 | dimanche 29 mars à 2 heures | dimanche 25 octobre à 3 heures |
2016 | dimanche 27 mars à 2 heures | dimanche 30 octobre à 3 heures |
2017 | dimanche 26 mars à 2 heures | dimanche 29 octobre à 3 heures |
2018 | dimanche 25 mars à 2 heures | dimanche 28 octobre à 3 heures |
2019 | dimanche 31 mars à 2 heures | dimanche 27 octobre à 3 heures |
2020 | dimanche 29 mars à 2 heures | dimanche 25 octobre à 3 heures |
Changement d’heure : pourquoi ? A quoi ça sert ?
L’objectif du changement d’heure avancé par les autorités : faire mieux correspondre les horaires d’activité avec les horaires d’ensoleillement afin de limiter les dépenses d’éclairage artificiel en profitant de 60 minutes supplémentaires de jour en fin d’après-midi ou en soirée. En effet, le passage à l’heure d’été a des conséquences sur l’heure de lever et de coucher du soleil. L’astre apparaît plus tard aux petites heures du matin. En revanche, il disparaît à l’ouest 60 minutes plus tard. Or, en France, les activités sont beaucoup plus importantes en fin de journée (c’est notamment entre 18 et 21 heures que l’on constate la plus forte consommation d’électricité) qu’aux premières heures du jour (autour de 6-7 heures du matin). Ce décalage permet, selon ses partisans, de mieux faire coïncider les heures d’éclairage naturel et les habitudes de consommation des citoyens.
L’ADEME – qui est à l’origine de cette mesure – est l’agence gouvernementale chargée de trouver des moyens d’alléger la facture énergétique. Elle finance et organise notamment des programmes de recherche et des actions de formation et d’information auprès des entreprises, des collectivités territoriales, des administrations et des particuliers. Pour elle, le lien entre changement d’heure et économie d’énergie est évident car « la plupart des gens se lèvent entre 6h et 7h du matin, or en hiver il fait jour le matin vers 8h et en été vers 6h ». Un chiffre confirmé par Médiamétrie a qui a déterminé l’heure moyenne de lever des Français en fonction de leur écoute de la radio. En moyenne, ils se réveillent à 6h48 ! Mais le mécanisme du changement d’heure est aujourd’hui contesté par certains experts, ainsi que par des « victimes » du nouvel horaire.
Les derniers chiffres sortis ses les effets du changement d’heure sur la consommation d’énergie datent de l’année 2009. On estimait alors l’économie réalisée à 440 GWh pour ce qui concerne le seul éclairage. un chiffre qui correspond à l’usage de l’éclairage, pendant un an, d’une ville de 800 000 ménages au total (soit les agglomérations de Lyon et Marseille cumulées). Beaucoup d »autres chiffres ont été donnés et circulent depuis cette date dont celui-ci : 44 000 tonnes de CO2 seraient évitées grâce au changement d’heure selon le ministère de l’Ecologie. Selon la même source, c’est l’émission au total de près de 100 000 tonnes de CO2 cumulées qui pourrait être économisée d’ici à 2030. La luminosité vespérale (du soir) permet également de réduire le pic de consommation électrique constaté habituellement autour de 19 heures. En effet, si cette tranche horaire est mieux éclairée, les besoins en éclairage public ou privé sont en baisse, soumettant les sites de production et les réseaux à des cadences moins importantes.
L’histoire du changement d’heure : des chandelles au pétrole
La mesure a été appliquée pour la toute première fois en 1916 en Allemagne et en Autriche-Hongrie. Objectif : conserver du charbon pour l’effort de guerre. La France, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis ont imité cette invention – chez nous, le premier changement d’heure a eu lieu le 14 juin 1916 – avant de l’abandonner en temps de paix. En France, c’est en 1975 que le système a été adopté, par le gouvernement mené par Jacques Chirac, afin de réduire la consommation d’énergie pendant la crise pétrolière. Le premier passage a l’heure d’été de l’ère moderne a eu lieu le dimanche 28 mars 1976. L’ensemble des pays européens ont fini par introduire la pratique au début des années 1980.
Mais jouer avec les aiguilles est une vieille lune ! Avec pour point de départ, une insomnie : celle l’inventeur et homme politique américain Benjamin Franklin. En 1784, alors qu’il est ambassadeur des Etats-Unis en France, il est réveillé très tôt par un bruit dans la rue. Constatant à travers les rideaux qu’il fait grand jour, il envoie une lettre sarcastique au Journal de Paris. Dans le courrier, il se désole des heures de lumière matinale perdues et propose aux Parisiens de se lever plus tôt. Les gens iraient, de fait, se coucher de bonne heure, ce qui permettrait d’économiser des milliers de bougies et chandelles. Il propose même, à demi sérieux, de faire sonner les cloches des églises dès l’aube pour réveiller les dormeurs et, si cela ne suffit pas, de tirer des coups de canon pour les forcer à se lever…
Plus de cent ans plus tard, un entomologiste néo-zélandais se lasse de voir ses chasses aux insectes interrompues par la nuit. Georges Vernon Hudson retourne l’argumentation : et si on demandait aux horloges de changer, pas aux gens ? Il invente donc l’idée d’une heure d’été qui s’appliquerait à la belle saison australe. Il propose à la Royal Society of New Zealand de décaler les horloges de deux heures aux équinoxes afin de permettre à chacun de profiter au mieux : « du cricket, du jardinage, du cyclisme ou toute autre activité extérieure ». Ses amis scientifiques sont très sceptiques, mais l’intense débat provoqué dans la presse par cette proposition est entendu à l’autre bout du monde…
En Grande-Bretagne, le patron d’une entreprise de travaux publics William Willett promeut l’idée à partir de 1907. Il propose que les horloges soient progressivement avancées au printemps par petits sauts de 20 minutes. C’est finalement pendant la Première guerre mondiale que ces argumentaires sont entendus. A l’époque, l’Allemagne et l’Autriche-Hongrie cherchent à économiser un maximum de charbon. Pour limiter la consommation domestique, les autorités militaires décrètent dans les deux pays l’adoption de l’heure d’été. Au printemps 1916, les deux pays changent d’heure pour la première fois, bientôt suivis par le Royaume-Uni, la France et les Etats-Unis. Chacun de ces pays abandonne la mesure une fois la paix revenue.
En 1940, l’Allemagne nazie réintroduit l’heure d’été, toujours pour préserver ses réserves de charbon. Afin de favoriser la bonne circulation des trains entre les deux pays, l’occupant exige du régime de Vichy qu’il adapte les horloges françaises. Paris et le reste de l’Hexagone quittent le fuseau de Londres (Greenwich) pour rejoindre celui de Berlin et adopte en même temps l’heure d’été. Un état de fait qui inspirera le titre du roman « Mon village à l’heure allemande » de Jean-Louis Bory (qui remporte le Prix Goncourt). Pendant longtemps, l’idée de changement d’heure restera associée avec cette période sombre dans l’esprit des Français. Après la fin du conflit, l’Etat conserve l’heure de Berlin (C.E.T.), renonçant à retrouver le fuseau horaire de Londres. En revanche, l’heure d’été est abolie.
Fin 1973, le prix du pétrole quintuple en quelques semaines. La conjonction d’un ralentissement économique et de la Guerre du Kippour, qui oppose Israël à de nombreux pays arabes, alourdit la facture pour les pays occidentaux. En France, comme ailleurs en Europe, l’heure est aux économies d’énergie drastiques, résumées par l’astucieux slogan : « On n’a pas de pétrole, mais on a des idées ». Les stations-service sont rationnées, les chaînes de télévision arrêtent leurs programmes dès 23 heures… En 1975, le gouvernement de Jacques Chirac propose alors la réintroduction du changement d’heure. Un décret publié au Journal officiel rend la transition obligatoire. Le premier changement d’heure de l’ère moderne a eu lieu le 28 mars 1976. Dans le journal télévisé de TF1, le journaliste vedette de l’époque Roger Gicquel déclare tout de go : « Je n’y comprend rien » (voir la vidéo sur le site de l’INA). Près de 40 ans plus tard, les Français demeurent aussi dubitatifs.
Les pays concernés par le changement d’heure
De nombreux pays dans le monde n’appliquent pas le changement d’heure. Pour que le système ait un sens, il faut que des variations saisonnières de luminosité soient suffisamment importantes pour que changer d’heure soit pertinent. C’est par exemple le cas en France. A Paris, la durée entre le lever et le coucher du soleil passe ainsi de 16h10 au solstice d’été à 8h14 au solstice d’hiver. Si nous restions constamment à l’heure d’hiver, comme c’était le cas auparavant, le soleil se lèverait dès 4h47 du matin le 21 juin dans la capitale, et se coucherait dès 20h58. Pour les partisans du changement d’heure, les petites heures du jour (de 4 heures à 6 heures) seraient « perdues ». A l’inverse, à Lagos (Nigeria), ville située légèrement au nord de l’équateur, la durée du jour n’évolue que de 45 minutes sur l’ensemble de l’année, rendant la mesure inopérante. C’est donc dans les régions tempérées du globe que la mesure est appliquée, avec quelques différences. En Amérique du nord par exemple, le passage à l’heure d’été s’effectue le deuxième dimanche de mars, le passage à l’heure d’hiver se fait lui le premier dimanche de novembre. Au delà, l’intérêt énergétique est considérablement amputé dans certains pays chauds et développés : en effet, une heure d’ensoleillement supplémentaire constitue une heure de plus où les climatiseurs fonctionnent à plein rendement. C’est cet argument qui a permis à l’Etat américain d’Arizona de ne plus appliquer de changement d’heure (alors que la quasi totalité des Etats-Unis s’y soumet).
La « double » heure d’été : qu’est-ce que c’est ?
La France conserve une situation particulière : son heure d’hiver ne correspond pas à l’heure de son fuseau horaire géographique. Pendant la Seconde guerre mondiale, le régime de Vichy adopte « l’heure allemande » en calant la France sur le fuseau horaire de Berlin. L’heure légale est ainsi avancée d’une heure par rapport à son fuseau de référence. Depuis plus de 70 ans, l’heure légale française est fixée à GMT (Greenwich mean time) + 1 heure. En adoptant un horaire d’été en 1975, la France a donc choisi d’accentuer encore ce décalage. Conséquence : en hiver, l’heure française a une heure de « retard » par rapport à l’heure du soleil et, en été, elle en a deux ! Et même un peu plus, si l’on considère que le soleil atteint à son zénith théorique à Paris, une dizaine de minutes avant Londres. Aujourd’hui, l’été, à 14h, heure « française », il est midi à l’heure du soleil. D’où l’expression d’heure d’été « double ». En 1997, un rapport du Sénat envisageait même d’adopter l’heure d’été toute l’année (ce qui donnerait un lever du jour vers 9 heures et un coucher du soleil vers 18 heures en hiver). La réforme pourrait bénéficier aux cafetiers et retirer le problème du changement d’heure tous les six mois. Ce projet n’a jamais vu le jour… D’après l’ACHED, l’Association contre l’heure d’été double, l’Espagne et les pays du Bénélux seraient les seuls autres pays au monde à conserver un tel système. La Russie, la Chine, les pays baltes et le Portugal l’auraient abandonné. Cette association demande aujourd’hui à la France de faire de même.
Changement d’heure : une compétence européenne ?
La définition de l’heure légale et le choix du fuseau horaire incombent, en principe, aux Etats. Mais depuis plusieurs années, la situation juridique s’est complexifiée. En 1998, les Etats membres de l’Union européenne ont choisi d’harmoniser les dates de changement d’heure dans un souci de bonne coordination du marché unique. Fixer ces dates est donc devenu une compétence communautaire. En 2000, le changement d’horaire a même été reconduit sans limitation dans le temps par une directive du Parlement européen traduite dans la législation française.
C’est la directive 2000/84/CE du 19 janvier 2001 qui sert désormais de point de repère aux modalités exactes du changement d’heure. Celle-ci stipule que le passage à l’heure d’été doit être effectué le dernier dimanche de mars et le retour à l’heure d’hiver le dernier dimanche d’octobre, à 1h du matin, selon l’heure universelle (GMT). La France vivant avec une heure ou deux de décalage par rapport à l’heure GMT selon les périodes, le changement d’heure doit ainsi intervenir le dernier dimanche de mars à 2 heures (pour passer à 3 heures) l’été et le dernier dimanche d’octobre à 3 heures (pour passer à 2 heures) l’hiver. Dans un souci de précision, l’UE rappelle les dates et heures exactes du changement d’heure tous les 5 ans. La dernière publication a eu lieu en 2011.
Peut-on vraiment abandonner le changement d’heure ?
Dans ce contexte, les Etats européens peuvent-ils toujours décider seuls de revenir sur l’alternance entre heure d’été et heure d’hiver ? L’ambiguïté domine. L’ACHED a formé un recours contre cette directive européenne auprès du tribunal de Luxembourg. Résultat : le tribunal a estimé que le choix de l’heure légale restait une option des pays membres. Mais des responsables politiques français estiment que c’est juridiquement et politiquement difficile pour l’instant.
D’autres pays dans le monde ont déjà fait marche arrière. La Russie a ainsi décidé d’abroger le changement d’heure en février 2011. Il avait été introduit en 1981, à l’époque soviétique. La même année, l’Egypte, l’Ukraine et la Biélorussie choisissaient aussi d’abandonner le changement d’heure. L’Arménie a fait de même en 2012, la Tunisie en 2009. En reculant dans le temps, on constate que le Japon a appliqué l’heure d’été entre 1949 et 1952 (l’archipel était alors contrôlé par l’armée américaine). Cette mesure, alors très impopulaire, a fait l’objet de nouveaux débats dans les années 1990.
Pour ou contre le changement d’heure ? Tous les arguments
> La réalisation d’économies d’énergie
POUR : Selon l’ADEME, l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie, les économies d’électricité sont estimées par EDF à 1,3 milliards de kw/h, soit 290 000 tonnes équivalent pétrole en énergie primaire. Cela correspond à environ 4 % des consommations d’éclairage en France, soit la consommation totale d’électricité sur une année d’une ville de 200 000 habitants.
CONTRE : Les opposants rétorquent que ces économies représentent une fraction infime de la consommation française de l’ordre de 0,3 à 0,5 %. Bien plus, ces heures d’éclairage artificiel gagnées le soir sont largement compensées par les dépenses énergétique supplémentaires induites le matin : notamment en chauffage au début du printemps. Des associations demandent ainsi au gouvernement la réalisation d’une étude prospective du résultat énergétique du système d’heure d’été.
> L’impact sur l’environnement
CONTRE. Nombre d’opposants à l’heure d’été dénoncent des effets négatifs sur l’environnement de ce décalage horaire. Selon eux, il provoquerait des pics d’ozone car la circulation et l’activité industrielle commencent plus tôt et leurs pointes coïncident avec les heures les plus chaudes de la journée : le décalage horaire augmenterait ainsi la concentration d’ozone par phénomène de photo-oxydation.
POUR. L’ADEME conteste ces arguments. Selon elle, « les études réalisées n’ont pas donné de résultats significatifs. »
> Les effets sur la santé
CONTRE. Selon le rapport d’information du Sénat, le monde médical voit dans ces changements horaires « une source supplémentaire de fatigue au moment du printemps. » Cette « chrono-rupture » perturberait le rythme biologique et occasionnerait aussi des « troubles du sommeil, de l’appétit, de la capacité de travail, voire de l’humeur. » Les écoles, les crèches, les hôpitaux, les maisons de retraite seraient particulièrement confrontés à ces problèmes d’adaptation, car les plus jeunes et les plus âgés sont les plus sensibles au décalage de l’heure du coucher et du lever et sont donc ceux qui rencontrent généralement le plus d’effets indésirables.
POUR. Les défenseurs soulignent néanmoins que les médecins restent divisés sur ce sujet. Ces effets du changement d’heure sur l’organisme sont le plus souvent qualifiés de « transitoires » et résorbés dans une période maximale de trois semaines.
> L’impact sur l’économie
POUR. Le changement d’horaire impose de nombreuses adaptations de la vie économique : réglage de l’heure intégrée à des équipements (horodateurs, installations informatiques, matériels électroménagers…) modification de l’organisation des transports (en pratique les trains arrivent une heure en retard lors du passage à l’heure d’été et son mis à l’arrêt une heure au retour à l’heure d’hiver). Mais l’informatisation croissante des systèmes rend ces réglages relativement indolores.
CONTRE. Dans les activités de construction ou agricoles étroitement liées à l’heure solaire, le décalage horaire a un impact direct sur l’heure des travaux : dans le bâtiment, il contraindrait à commencer la journée de travail plus tôt. Dans le monde agricole, il empêcherait le début des travaux dès le matin en raison de l’humidité des sols. Dans les deux cas, dans la journée, les travaux seraient souvent effectués aux heures les plus chaudes : s’ils prennent leur pause-déjeuner à 12h30 (10h30, heure du soleil), les travailleurs reprendront en effet leurs activités aux heures de grande chaleur (12h, heure du soleil).
L’influence sur la sécurité routière
POUR. Les partisans de l’heure d’été soulignent que « retarder » d’une heure le coucher du soleil permet de réduire le nombre d’accident de la route en améliorant la visibilité des automobilistes à l’heure de la sortie du travail ou de l’école.
CONTRE. Mais cette analyse est contestée par certains chercheurs : selon eux, la fatigue induite par la réduction du temps de sommeil le soir, et la détérioration des conditions atmosphériques le matin, aux heures de grande circulation, entraînent, au contraire, une augmentation du nombre d’accidents. Le changement d’heure serait ainsi générateur d’accidents. Selon la Police nationale, un pic d’accidents de la route a lieu à l’aube (entre 8h et 10h) et au crépuscule (entre 17h et 21h) de novembre à janvier. « L’heure d’hiver accroît la période d’obscurité aux heures de pointe, heures auxquelles les usagers de la route sont les plus nombreux et les plus fatigués » estime la Sécurité routière, qui recommande aux piétons et aux cyclistes de porter des vêtements clairs. « Une vingtaine de piétons est tuée en plus sur cette période chaque année » estime Sophie Fégueux, conseillère santé du délégué interministériel à la Sécurité routière, auprès de nos confrères de 20 Minutes.
Et vous, que pensez-vous du changement d’heure ? Comment vivez-vous le changement d’heure ?
TEMOIGNAGES
Les derniers dimanches d’octobre et de mars, les Français passent à l’heure d’hiver puis à l’heure d’été. Stress, difficultés à s’endormir, biorythme modifié… Racontez-nous comment vous vivez ce changement d’heure.
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Source : L’internaute