La production de crédits immobiliers a reculé de 9,5% en avril
Le nombre de crédits immobiliers accordés par les banques a bondi de 28,3% en avril 2015 par rapport à avril 2014. A un taux moyen de 2,26 % pour un emprunt sur 20 ans, un plus bas historique. Conséquence : le marché de l’immobilier neuf comme ancien redémarre.
Les signes de reprise du marché immobilier se multiplient. Dernier indicateur en date la demande de crédit : elle s’envole en avril 2015. +28,3% par rapport au même mois de l’année précédente. Et pour cause : on ne cesse de toucher des plus bas historiques au niveau des taux. 2,26% en moyenne pour un prêt sur 20 ans en avril !
Conséquence, de plus en plus de Français envisagent à nouveau de devenir propriétaires. Surtout, « la baisse des taux intervenue depuis fin 2013, équivaut à un recul des prix de 9,5% en moyenne, tant sur le marché du neuf que sur celui de l’ancien », constatait mardi 5 mai l’Observatoire Crédit Logement/CSA. Des ménages plus jeunes et aux revenus plus modestes se retrouvent donc solvabilisés. Et ce malgré un apport personnel qui a continué à fondre au premier trimestre (-12,2% entre janvier et avril sur un an), les obligeant à emprunter davantage et plus longtemps (212 mois en moyenne au 1er trimestre 205, c’est 8 mois de plus qu’au printemps 2014).
Optimisme
Cette embellie trouve un écho chez les professionnels de l’immobilier sondés pour une enquête Crédit Foncier/CSA 1. Celle-ci montre que plus d’un professionnel sur deux (56%) se dit « plutôt optimiste » quant à l’avenir du marché du logement en France dans les 12 mois à venir. Quatre mois plus tôt, seuls 35% se disaient optimistes tandis que 64% étaient encore pessimistes (40 % cette année). Ce sentiment d’optimisme « est essentiellement nourri par la baisse historique des taux d’intérêt, facteur cité par 87% des professionnels », note l’étude.
Le 27 avril dernier, l’Insee indiquait pour sa part dans sa note de conjoncture qu’en avril, « les promoteurs immobiliers sont beaucoup moins nombreux qu’en janvier à indiquer une baisse de la demande de logements neufs ». Et d’ajouter : « les perspectives de mises en chantier de logements pour les trois prochains mois […] s’améliorent notamment nettement pour les logements destinés à la vente. » Autre bonne nouvelle pour la profession : « les promoteurs sont nettement plus nombreux qu’en janvier à signaler une baisse de leur stock de logements invendus », signalait l’Insee.
1 Ce sondage a été réalisé du 23 mars au 2 avril, par téléphone, auprès de 400 professionnels de l’immobilier (agents immobiliers, lotisseurs, promoteurs, constructeurs de maisons individuelles, gestionnaires de patrimoine). Source le Moniteur