A Montmorency et à Enghien (95)
Cours de Taijiquan et de Qigong,
« En s’amusant aux immensités de la nature, un cœur d’homme peut devenir aussi grand que la terre et le firmament. » Yuanzi (210/263 ap. J.-C.)
» Marchez comme un chat, faite circuler l’énergie comme l’on dévide la soie »
Présentation du Qigong et Taijiquan
TAIJIQUAN ou Taichichuan tel qu’il est prononcé Tai peut se traduire par élevé, sommet, faîte, suprême. Il peut se traduire par l’image de l’homme situé entre ciel et terre. Quan peut se traduire par poing, boxe. Une traduction satisfaisante mais non exhaustive pourrait – être la boxe suprême. A noter que les chinois nomment Taiji le symbole Yin – Yang, image de l’Harmonie Universelle par la fusion des contraires dans le mouvement. Le Taijiquan, discipline corporelle d’origine chinoise, a très doucement percé en France pendant les années 70. Il compte aujourd’hui environ 40 000 pratiquants. Au départ c’est une technique de combat transmise oralement, de maître à élève, dans le plus grand secret au sein des familles de paysans. L’origine reste difficile à établir. Elle est communément attribuée à un moine chinois (12ème/16ème siècle), qui sur l’observation d’un combat entre un oiseau et un serpent aurait conçu les enchaînements pratiqués aujourd’hui en s’appuyant sur les qualités du serpent triomphateur : lenteur, souplesse, mouvements sinueux et contre attaque de rapidité foudroyante. Le Taijiquan se présente comme une succession de mouvements correspondant à des situations de combat défense attaque. Les postures qui s’enchaînent ainsi avec fluidité sont associées à des images gestuelles de la vie au quotidien de l’homme ou du monde animal. Ces images facilitent encore de nos jours la transmission orale de cet art martial dont l’efficacité est obtenue par l’utilisation du Qi rendue possible grâce au relâchement musculaire. Outre l’aspect martial, c’est aussi un excellent moyen d’entretenir et d’améliorer sa santé. Le Taijiquan active la circulation des flux internes, sang, lymphe, qi, et de ce fait procure les mêmes bienfaits physiologiques que le Qigong. Il en résulte également une détente profonde du corps et de l’esprit.
QIGONG ou Chi Kung tel qu’il est prononcé
Qi peut se traduire à la fois par onde, courant, vague, souffle d’énergie, de vitalité… Gong peut se traduire à la fois par travail, exercice, pratique… Une traduction satisfaisante mais non exhaustive de Qigong pourrait – être la pratique de (sur) l’énergie. La manifestation du Qi est partout dans l’Univers, y compris dans le corps humain. C’est en Chine que remonte l’origine de l’étude du Qi, 3000 à 2000 ans avant J.C. Le concept de Qi est très largement appliqué en Chine, en géographie, en Feng Shui, en climatologie, en cuisine… et notamment en médecine. En effet, pour les chinois, toutes les actions de l’homme, qu’elles soient mentales ou physiques, sont des manifestations dynamiques d’une énergie individuelle. Ainsi chaque corps humain est considéré comme un réservoir d’énergie (batterie, carburant), la chair du corps est une structure externe (moteur, organe de transmission, carrosserie…), qui abrite quelque chose de plus noble, plus grand : le Qi. C’est en travaillant sur le Qi avec ses deux pôles Yin et Yang que le médecin traditionnel chinois soigne et maintient la santé de ses patients. Pour cela il utilise les massages, l’acupuncture, les moxas, la diététique, la phytothérapie, le Qigong. Cette dernière technique est la plus reconnue en Chine pour stimuler l’énergie vitale. Le Qigong consiste en une gymnastique douce associant mouvements lents, fluides et respiration harmonieuse. Les effets sur la santé sont réels. Le sang et le Qi, force de vie, circulent ainsi librement et en profondeur favorisant la purification et la nutrition des cellules du corps. Il en résulte une stimulation équilibrée des principales fonctions physiologiques : respiratoire, circulatoire, digestive, neurologique, élimination, reproductive. Les exercices de Qigong améliorent également la souplesse des articulations et tonifient les muscles. La pratique des exercices se fait selon la condition physique de chacun, aucune performance n’est recherchée. Le seul objectif est celui du bien-être du corps et de l’esprit.
La Pratique du Taiji Quan
LES EXERCICES DE BASE Ils ont un rôle d’échauffement et de préparation à la pratique du Taichi ; ils contribuent à la souplesse, à l’équilibre et à l’enracinement. Ils développent l’énergie interne avec un travail profond sur le souffle.
LA FORME (À MAINS NUES) Enchaînement de mouvements lents et fluides avec une signification martiale, c’est un travail sur la maîtrise du souffle et l’harmonisation de l’ensemble du corps. – LES 13 POSTURES (SHI SAN SHI), séquence basée sur les 8 mouvements et les 5 déplacements, associées aux 8 Trigrammes et 5 éléments. La version élaborée par Maître Wang Yen-nien, contient les bases de la pratique du Yangjia michuan. – LE GRAND ENCHAINEMENT, avec 3 séquences : LES TROIS DUAN. LES APPLICATIONS TECHNIQUES (YONGFA) Travail avec un partenaire qui permet d’aborder l’aspect martial et de découvrir la raison d’être des mouvements de la forme. LE TUI SHOU (POUSSÉE DES MAINS ou MAINS COLLANTES) Travail à deux utilisant les principes qui font la richesse du taiji quan : le centrage, le relâchement, l’enracinement et l’écoute sensible des mouvements et intentions du partenaire. TUI SHOU A PAS FIXES (codifié) : – 14 exercices de base – Le DA LU (le grand déplacement) – Le BA FA (les 8 techniques) TUI SHOU LIBRE TUI SHOU EN DÉPLACEMENT LA PRATIQUE DES ARMES LA FORME D’ÉVENTAIL LA FORME DE L’ÉPÉE LA FORME DE LA PERCHE LE NEI GONG (MÉDITATION TAOÏSTE) Travail interne utilisant la pensée (YI) pour faire circuler l’énergie dans le l’ensemble du corps, stimuler la fonction des organes et viscères, et activer la circulation du sang et des liquides. |