Emmanuel Macron privé de chauffeur
Alors que le ministre de l’Économie se rendait dans la Manche mardi, son chauffeur a été contrôlé à plus de 200 km/h sur l’autoroute, et immobilisé
Contrairement aux idées reçues, les locataires de Matignon ne sont pas (toujours) au-dessus des lois. Alors que Thomas Thévenoud vient d’être débarqué du gouvernement pour ses déboires fiscaux, c’est cette fois le chauffeur d’Emmanuel Macron qui a dû faire amende honorable, révèle Le Parisien.
Alors qu’Emmanuel Macron se rendait mardi dans la Manche pour sa première visite officielle, Bercy a dû faire appel en urgence à un chauffeur remplaçant, l’un de ses collègues étant indisponible en raison d’un accident. Est-ce l’excitation de transporter le nouveau ministre de l’Économie pour son premier déplacement qui a joué ? Toujours est-il que le conducteur n’a pas contrôlé de très près son compteur de vitesse.
Aucun passe-droit
Le chauffeur a en effet été contrôlé à plus de 200 km/h sur l’autoroute alors qu’il roulait en direction de Saint-Lô… Résultat : privé de permis, il a dû repartir à pied tandis que son « illustre passager » est rentré à Paris dans une voiture de la préfecture.
Une sentence considérée comme injuste par les collègues du chauffeur incriminé. Une source dans l’entourage du ministre de l’Économie invoque notamment le fait que ce dernier s’est présenté, au départ de Paris, avec un retard conséquent. « Avant que ce chauffeur ne puisse partir de Paris, il a fallu attendre quarante minutes, précise-t-on dans l’entourage du ministre. Et avec ce retard, personne n’a pris conscience qu’il ne pouvait donc pas arriver à l’heure à Saint-Lô tout en respectant les limitations de vitesse… »
Plusieurs collègues du chauffeur ont donc demandé au ministre d’intervenir pour annuler la procédure de suspension de permis. Peine perdue, Bercy s’est montré inflexible, même si l’emploi du contrevenant ne semble pas menacé. « Ce chauffeur est un justiciable comme un autre et les consignes sont extrêmement claires : le Code la route doit être respecté, ajoute la même source. En revanche, il ne s’agit pas d’accabler cette personne qui n’a fait, finalement, qu’obéir aux ordres. Par ailleurs, son emploi est garanti et il bénéficiera de la protection fonctionnelle pour pouvoir avoir les services d’un avocat si nécessaire. »
Source le point