Les élections départementales des 22 et 29 mars 2015.
Le mode d’emploi du scrutin, les enjeux pour les partis, les départements qui pourraient basculer, les candidats têtes d’affiche, les derniers sondages.
Le scrutin mode d’emploi
Les élections départementales remplacent désormais les élections cantonales. Elles se dérouleront les 22 et 29 mars 2015 dans 2.054 cantons. Il s’agira de remplacer l’intégralité des conseillers généraux élus en 2008 et 2011 en conseillers départementaux.
Nouveauté, il faudra élire un binôme composé obligatoirement d’une femme et d’un homme (avec un homme et une femme en suppléants). Ils seront élus pour 6 ans.
Ces binômes pourront faire l’objet d’alliance, par exemple UMP-UDI, PS-EELV ou EELV-FG. En raison des nouvelles mesures de non-cumul des mandats, les présidents de conseils départementaux également députés ou sénateurs devront choisir en 2017 quel mandat ils conservent.
La carte des cantons a été révisée début 2014 afin d’être mieux adaptée aux équilibres démographiques de chaque département. Cette nouvelle carte permet une représentation plus «équitable de chaque canton en nombre d’habitants par élu », souligne le ministère de l’Intérieur. (Retrouver ici la nouvelle carte des cantons )
Il s’agit d’un scrutin majoritaire à deux tours. Le duo qui obtiendra plus de 50 % des voix (avec au moins le quart des inscrits) sera élu dès le premier tour. Sinon un second tour verra s’affronter les deux binômes arrivés en tête, et éventuellement ceux ayant obtenu plus de 12,5 % des inscrits. La majorité relative (le plus grand nombre de voix) suffit alors pour être élu. Une fois élus, les deux membres du binôme exercent leur mandat indépendamment l’un de l’autre.
Il n’y a pas d’élections départementales à Paris, qui est à la fois commune et département. Le Conseil de Paris est élu lors du scrutin municipal. Ni au sein de la métropole de Lyon, entrée en vigueur début 2015, et qui exerce les compétences départementales. Il n’y aura pas non plus d’élections cantonales en Martinique et Guyane en raison de la création des collectivités uniques en décembre 2015. C’est lors des élections régionales de fin 2015 que seront élues ces assemblées.
Les enjeux pour les partis
Les élections départementales s’annoncent comme une défaite de plus pour le PS et la gauche et une nouvelle étape en avant du Front national. Mais c’est l’UMP qui devrait tirer les marrons du feu, selon des experts politiques. Quand la gauche contrôle aujourd’hui une soixantaine de départements, sur 101, et la droite une quarantaine, l’UMP ambitionne d’inverser ce rapport de force pour devenir majoritaire. Le FN espère emporter le Var, le Vaucluse, l’Aisne… mais surtout, faire entrer en force de nombreux élus dans les conseils départementaux, lui qui n’en a qu’un.
Dans les cantons, la division à gauche atteint un niveau historique, quand la droite UMP-UDI-Divers droite est parvenue le plus souvent à s’unir. Europe Ecologie-Les Verts sera majoritairement allié au Front de gauche.
Les instituts de sondage s’attendent à une abstention élevée, comme aux cantonales de 2011 (55%).
Les derniers sondages
* Selon un sondage Odoxa pour RTL publié le 9 mars, le FN est crédité de 31% des voix au premier tour, soit 2 points de moins que dans une enquête publiée le 2 mars, et l’association UMP-UDI de 29% (+2 points). Le Parti socialiste et ses alliés sont à 21% (+1 point), le Front de gauche à 8% (-1 point), le Modem à 7% (+1 point) et Europe Ecologie-Les Verts à 4% (stable).
* Un sondage OpinionWay pour Metronews et LCI paru le 6 mars, voit l’UMP-UDI est en tête des intentions de vote (29%) pour le premier tour, d’une courte tête devant le Front national (28%), avec un taux d’abstention de 56%.
* Un sondage Odoxa pour « Le Parisien/Aujourd’hui en France » paru le 2 mars donne le FN en tête avec 33 % des intentions de vote au premier tour, devant l’UMP-UDI (27%) et le PS (19%).
* Selon un sondage Ifop pour « Le Journal du Dimanche » paru 1er mars, le Front national et l’UMP associée à l’UDI arriveraient à égalité avec 29% des voix devant le PS, 23% dans les souhaits de victoire. Les candidats d’Europe Ecologie Les Verts arriveraient en quatrième position avec 10%. Le Front de gauche obtient 9% de souhaits de victoire. 57% des Français ne comptent pas participer au premier tour, contre 43% qui veulent voter.
Source : les Echos
Le PS espérait que «l’esprit du 11 janvier» jugé par les Français comme positive pour Hollande allez limiter la casse pour cette prochaine élection, hélas Hollande a trop voulu tirer sur la ficelle et cela s’est retournée contre lui il en résulte que François Hollande et Manuel Valls accusent à nouveau une forte baisse, le débat sur la loi « Macron » et loin d’avoir convaincu, la reconduite du gel des retraites va porter un coup fatal au PS n’oublions pas que les retraités ont une participation de vote très élevés.