Les praticiens libéraux sont une espèce en voie de disparition, selon les atlas régionaux de la démographie médicale que le Conseil national de l’Ordre des médecins a rendu publics.
Les deux tiers des jeunes médecins choisissent d’être salariés dans un hôpital, un laboratoire pharmaceutique ou une maison de retraite. 10% seulement, contre 50% dans les années 1980, s’installent en libéral.
Par rapport au 1er janvier 2008, 19 régions sur 22 enregistrent une réduction des effectifs des inscrits aux tableaux de l’Ordre début 2009. La région Lorraine est la plus touchée, avec une baisse de 5,5% (et même de 11,7% en Meurthe-et-Moselle), suivie par la Bourgogne (- 3,9%) et le Centre (- 3,7%).
Même les rares régions dont le bilan est positif ont de quoi s’inquiéter. Ainsi, le Languedoc-Roussillon détient le record de la progression des nouveaux inscrits (+ 0,8%), mais l’un de ses départements, la Lozère, est à – 17%.
Le Médecin libéral doit avoir du courage pour s’installer. Les jeunes veulent pouvoir bouger. Surtout, les offres salariales sont de plus en plus nombreuses et elles sont attractives. De plus en plus de médecins expérimentés dévissent leur plaque pour redevenir remplaçants. Il faut reconnaître les généralistes comme des spécialistes à part entière, en alignant leur rémunération de façon urgentissime.
Il y a en effet urgence à renforcer la médecine générale : sachez que même les courageux qui s’installent ne le font qu’à 39 ans en moyenne. Les sirènes du salariat promettent un confort tant dans la gestion de la fiscalité à laquelle nous ne sommes pas formés pendant les études, que dans les avantages sociaux (arrêts de travail, congès de maternité…). Un constat alarmant quand on sait que dans 15 ans près de la moitié des généralistes prenant leur retraite ne seront pas remplacés. Les conséquences : moins bonne disponibilité des médecins, moins bonnes prises en charge, des délais de consultation identiques à ceux des ophtalmo… Aucune mesure d’incitation n’est actuellement prise pour aider à choisir la médecine libérale et les débats récents de l’augmentation du prix de la consultation au tarif spécialiste et ses réticences n’aident pas non plus !
Et à Montmorency ? Posez la question à votre médecin généraliste !
Que fait l’équipe municipale pour sauver le désert médical que sera la ville de Montmorency en 2016 ? posez la question au Maire et/ou ses délégués.
Il y a urgence … ( à suivre sur le Haut Parleur.net)