La suppression des niches fiscales est un thème qui fait bien dans les discours mais l’arme n’est décidément pas facile à utiliser. Une nouvelle preuve vient d’en être donnée avec une des mesures emblématiques de l’ère Hollande, prise en 2012, dont Bercy a pu évaluer l’impact sur les revenus des foyers concernés en 2013. Il s’agissait de réduire l’avantage du quotient familial pour les familles aisées en abaissant la somme maximale déductible du revenu imposable de 2330 à 2000 euros par demi-part. Une goutte de justice sociale qui n’avait vraiment pas quoi faire déborder le vase du ras-le-bol fiscal des classes moyennes à en croire ses initiateurs: elle devait concerner un peu moins de 900 000 contribuables. En fait, on a appris aujourd’hui qu’elle avait frappé plus d’un million de foyers, soit 15% de plus que prévu, et rapporté plus d’un demi milliard en plus.
Or à la rentrée le choc risque d’être encore plus fort pour cette fois plus de 1,4 million de familles, le plafond ayant cette fois été abaissé de 2000 à 1500 euros.
Ce qui explique les efforts de Manuel Valls, le premier ministe pour alléger la facture fiscale de certains Français. Le problème c’est que ce ne sont pas les mêmes et que ces va et vient ne sont pas facile à comprendre.