Allumer le feu, … et voir grandir la flamme dans vos yeux !

Feux d’artifice : Combien cela coutent ?

De nombreuses villes françaises tireront un feu d’artifice à l’occasion de la fête nationale le 14 juillet. Ce spectacle pyrotechnique nécessite cependant parfois un gros budget.

Le feu d’artifice du 14 juillet à Paris.

Ce samedi 14 juillet, des milliers de feux d’artifice viendront embraser le ciel de France à l’occasion de la fête nationale.Des spectacles pyrotechniques auront lieu un peu partout dans l’Hexagoneau cours du weekend des 14 et 15 juillet.

Certes réjouissant pour les yeux, un feu d’artifice peut cependant coûter cher au contribuable. Son prix dépend de plusieurs critères : l’endroit d’où il est tiré, le dispositif de sécurité, la mise en scène et bien sûr, la durée.

Selon Le Monde, un feu d’artifice tiré dans un petit village coûte aux alentours de 1.500 euros. Ce prix peut grimper jusqu’à 5.000 euros en zone touristique. Dans les grandes agglomérations, le budget peut être multiplié par vingt et atteindre les 100.000 à 200.000 euros. Les écarts peuvent être spectaculaires : pour son feu d’artifice de 2017, la mairie de Beauvais avait dû débourser 15.160 euros. À Marseille, le spectacle pyrotechnique avait coûté 170.000 euros pour 25 minutes de spectacle.

Cette année encore, le feu d’artifice le plus cher sera celui de Paris. Selon la mairie de la capitale, le coût global du spectacle, qui aura lieu près de la Tour Eiffel, reviendra à 750.000 euros pour une durée de 30 minutes, soit 25.000 euros par minute. Un budget similaire à celui de 2017, même si le feu d’artifice avait alors duré cinq minutes de plus.

Le feu d’artifice tiré par le Groupe F depuis la tour Eiffel le 14 juillet 2015 ( photo Chavance/Groupe F)

C’est qu’en France, la crise financière et l’attentat du 14 juillet 2016 à Nice ont donné un sérieux coup de frein au secteur. Les communes ont réduit leur budget. Rares sont celles, toutefois, qui ont renoncé au fameux feu d’artifice. Les deux tiers se plient encore chaque année à la tradition. « Le 14 juillet reste la seule fête populaire du pays, gratuite et consensuelle. Aucun maire ne prendrait le risque d’y renoncer », affirme l’un d’eux. La fourchette est large entre la petite commune qui va dépenser un budget de 1 500 euros pour une pyrotechnie tirée par l’employé municipal et le grand spectacle géré par plusieurs artificiers professionnels, facturé plusieurs centaines de milliers d’euros.

Si la poudre noire a été inventée en Chine et les feux d’artifice en Italie, les acteurs français (le Groupe F, Lacroix Ruggieri, Jacques Couturier, etc.) se distinguent par leur goût de la technologie et de l’élégance. Un doublé dont raffole le Moyen-Orient, devenu depuis quelques temps le plus grand théâtre de feux d’artifice au monde.

Un art venu de Chine

Les feux d’artifice ont été créés en Chine il y a plus de mille ans, à partir d’un mélange de salpêtre, de charbon et de soufre. Ils ont d’abord été conçus comme une arme qui permettait de catapulter des flèches enflammées vers l’ennemi. Ce n’est que plus tard, que les Chinois en ont fait des feux d’artifice, pour fêter leurs victoires guerrières. La légende veut que Marco Polo ait ramené la fameuse poudre noire en Europe au xiiie siècle. Comme les Chinois, les Européens en font alors un double usage, guerrier et festif. En 1615, un feu d’artifice est tiré pour le mariage de Louis XIV avec Anne d’Autriche. Plusieurs écoles de pyrotechnie font leur apparition en Italie, en Prusse et en France. Les feux d’artifice deviennent de plus en plus courants, et de plus en plus fastueux. Au xviiie siècle, les chimistes Antoine Lavoisier et Claude-Louis Berthollet contribuent à mettre au point des feux colorés. En 1880, la France déclare le 14 juillet fête nationale. Les feux d’artifice y deviennent incontournables, faisant du pays l’un des grands foyers de la création pyrotechnique.

Les grandes dynasties d’artificiers

Les Ruggieri : Ils exercent leur talent depuis le xviiiesiècle. D’abord à Bologne, en Italie, puis en France pour animer la cour de Versailles. L’aîné, Petronino, reçoit de Louis XV le titre d’artificier du roi. Après avoir connu de nombreux actionnaires, parmi lesquels Suez et Fimalac (propriété de Marc Ladreit de Lacharrière), l’entreprise a été absorbée, en 1998, par l’un de ses concurrents historiques, Etienne Lacroix , pour devenir le leader européen de la pyrotechnie.

Les Grucci : , implantés dans la région de New York, revendiquent eux aussi des racines italiennes. L’entreprise familliale en est à la cinquième génération d’artificiers. Chacune a toujours rejeté les propositions de rachat et d’introduction en Bourse. Le groupe opère essentiellement aux Etats-Unis.

Les Howard : Les Australiens sont artificiers depuis 1922. C’est la quatrième génération qui est aux commandes. Comme le Groupe F, elle se distingue par des feux d’artifice spectaculaires et des effets spéciaux uniques.

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