JO 2016 en dix questions

olympiades-rio2016 306 épreuves des Jeux olympiques de Rio ? Le coup d’envoi est donné, vendredi 5 août, avec la cérémonie d’ouverture.

Plus de 10 000 athlètes rivaliseront pour l’or devant plusieurs centaines de millions de téléspectateurs.

Mais avant de vous jeter dans le grand bain de l’olympisme, voici les Jeux en 10 questions.

Pourquoi ça s’appelle les Jeux olympiques, déjà ?

Il faut remonter à l’Antiquité. A cette époque, en Grèce, les compétitions sportives se déroulent lors des cérémonies religieuses. Tous les quatre ans, les athlètes s’affrontent dans différentes épreuves en l’honneur de Zeus. Et ils le font dans le sanctuaire d’Olympie, dans une vallée du Péloponnèse. C’est finalement aux environs de l’an 776 avant Jésus-Christ que sont officiellement instaurés les Jeux olympiques.

Les athlètes, ils étaient vraiment nus lors des JO de la Grèce antique ?

Oui ! Ils concouraient bel et bien dans le plus simple appareil. La nudité était censée « refléter l’idéal d’un équilibre harmonieux entre le corps et l’esprit », rappelle sur son site internet le Comité national olympique et sportif français (CNOSF). Il faut également noter que, dans l’Antiquité, les épreuves étaient réservées aux seuls hommes grecs, libres et non condamnés.

Et elle vient d’où, la flamme olympique ?

La flamme, c’est d’abord une idée du Français Pierre de Coubertin, initiateur des Jeux olympiques modernes, pour rappeler les origines antiques des JO. Mais ce n’est qu’à partir de 1928 qu’un feu est allumé dans une vasque au sommet d’une colonne dans un stade. Et ce sont les nazis qui, en 1936, instaurent le cérémonial de la flamme pour les Jeux de Berlin, cérémonial qui représentait pour eux « la voie royale pour célébrer leur idéologie de la race pure ».

Les médailles d’or, elles sont vraiment en or ?

Les médailles olympiques doivent au minimum mesurer 60 mm de diamètre et 3 mm d’épaisseur, et chaque médaille d’or doit contenir au moins six grammes d’or fin. Avec un poids de 500 grammes, les médailles de Rio seront les plus lourdes de l’histoire des Jeux d’été (contre environ 400 grammes aux Jeux de Londres, et seulement 47 grammes lors des premiers Jeux modernes en 1896). Mais les médailles d’or sont donc, essentiellement, composées d’argent.

Pourquoi le ball-trap est-il une discipline olympique, et pas la pétanque ?

Le choix final revient au Comité international olympique (CIO). Chaque fédération peut proposer sa discipline. Le CIO décide ensuite, en suivant certains critères. La discipline doit être largement pratiquée dans le monde pour être intégrée : dans 50 pays sur trois continents pour les hommes et dans 30 pays sur trois continents pour les femmes. Par ailleurs, sont pris en compte les infrastructures nécessaires, l’histoire du sport, son image et sa popularité auprès du public.

A partir des JO 2020, les comités d’organisation des villes hôtes pourront proposer les nouvelles disciplines qu’ils souhaitent inviter. La pétanque compte bien en profiter pour s’inviter aux Jeux. Quant au ball-trap, il est bien présent aux Jeux sous le nom officiel de « fosse olympique ». En France, cette discipline dépend de la fédération de tir.

Pourquoi ça fait vingt ans que l’équipe de France de foot masculine n’est pas aux JO ?

Aux Jeux olympiques, les équipes masculines de football se composent de joueurs de moins de 23 ans : les espoirs. Ce ne sont donc pas forcément les meilleurs joueurs français. La règle a été un peu assouplie dans les années 1980 : en cas de billet pour les JO, le pays peut ajouter trois joueurs ayant dépassé la limite d’âge.

En tout cas, cela fait bien longtemps que les espoirs n’ont pas décroché leur ticket pour les JO. La dernière qualification de l’équipe masculine de France de foot remonte aux Jeux d’Atlanta, en 1996. Alors certes, les places sont limitées (l’Europe ne peut envoyer que trois équipes), mais tout de même… Faut-il y voir un manque de considération des footballeurs français pour la compétition ? « Les espoirs ont été éliminés vingt mois avant les JO.

Pourquoi les nageurs sont-ils les seuls à accumuler autant de médailles ?

La natation se distingue par un très grand nombre d’épreuves. Les compétitions hommes et femmes comportent chacune 16 épreuves. Et c’est sans compter sur la natation synchronisée, les concours de plongeon et les courses en eau libre de plusieurs kilomètres. C’est donc logique que le sportif le plus médaillé de tous les temps soit un nageur : l’Américain Michael Phelps a décroché 22 médailles entre 2004 et 2012.

Les Américains sont-ils toujours ceux qui ont le plus de médailles ?

Les Etats-Unis arrivent en effet en tête du classement des nations les plus médaillées aux Jeux olympiques d’été, avec 976 médailles d’or remportées, rappelle Europe 1. Ils devancent de très loin l’URSS (entre 1952 et 1988), avec 395 médailles d’or, l’Allemagne (258 médailles), le Royaume-Uni (236 médailles) et la France (202 médailles).

Pourquoi y a-t-il une seule équipe pour le Royaume-Uni aux Jeux, et pas en foot par exemple ?

Pour les Jeux olympiques, tous les athlètes britanniques doivent se rassembler sous le même drapeau du Royaume-Uni. C’est une exigence du CIO. Une idée qu’ont du mal à accepter les fédérations de foot et de rugby écossaises, galloises et nord-irlandaises. Car lors des Coupes du monde ou tournoi des Six nations, par exemple, s’alignent bel et bien des équipes anglaises, nord-irlandaises, galloises et écossaises. Pour quelle raison ? C’est une « vieille histoire qui remonte à la création de sports qui doivent tout, ou presque, aux Britanniques. Ils ont inventé le football, le rugby, le tennis, le golf ».

Y a-t-il un pays qui ne s’est pas ruiné en organisant les JO ?

Organiser des Jeux, ça coûte cher et les retombées sont (presque) toujours décevantes. Depuis 1945, les comités d’organisation n’ont gagné de l’argent qu’à deux reprises : lors des « Jeux de l’austérité » à Londres, en 1948, quand les baraquements des soldats ont été recyclés en village olympique. Et en 1984, quand Los Angeles, seule candidate en lice, avait forcé le CIO à garantir toutes les dettes.

Partout ailleurs, les JO ont été une calamité économique et ont entraîné des hausses d’impôts et de taxes pour les contribuables, comme le résume bien un documentaire édifiant diffusé sur Arte, La piste des éléphants blancs. A titre d’exemple, Montréal (Canada), qui a organisé les JO en 1976, a dû rembourser pendant trente ans les dépenses liées à l’organisation des Jeux, grâce notamment à une taxe très impopulaire sur le tabac.

Source France Info.

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