Les espaces naturels sensibles sous haute protection dans le Val-d’Oise
La Roche-Guyon. Le Val-d’Oise, qui dispose aujourd’hui de 47 espaces naturels sensibles, comme ici les coteaux de la Seine à La Roche-Guyon, en aura 65 dans les 10 ans qui viennent.
La Roche-Guyon. Le Val-d’Oise, qui dispose aujourd’hui de 47 espaces naturels sensibles, comme ici les coteaux de la Seine à La Roche-Guyon, en aura 65 dans les 10 ans qui viennent.
Le département du Val-d’Oise participe à la protection de la nature. Lors de la séance plénière mensuelle, vendredi, les 42 élus des départements ont validé le schéma départemental des Espaces Naturels Sensibles (ENS). Une décision à vocation, aussi bien écologique que touristique quand on sait que plus de 118 000 visiteurs ont fréquenté ces ENS l’an dernier.
Il s’agit de préserver la qualité de la biodiversité, des paysages et des milieux naturels et de permettre au grand public d’y accéder. Le conseil départemental a aussi voté l’augmentation du nombre de ces espaces mis sous cloche, dans les 10 ans qui viennent.
Des espaces protégés. La politique départementale menée depuis 2000 permet aujourd’hui d’en comptabiliser 47 ENS. Ils sont de catégorie régionale (5 sites), départementale (18) et locale (24).
Il s’agit par exemple de la Butte Pinson à Groslay et Montmagny, des coteaux de Seine à La Roche-Guyon, de l’Île fleurie de Bezons, de la butte de Vigny, des vergers de Saint-Prix… Ils représentent 5 000 ha répartis sur 70 villes. Plus d’un Val-d’Oisien sur deux n’habite pas à plus de 2 km d’un ENS .
Des vergers reconstitués. Parmi les dernières initiatives en date, il faut signaler celle concernant l’ENS de la Butte des Hautiers (2 269 m²), le long de la route éponyme à Neuilly-en-Vexin. Elle a permis d’y créer un verger de variétés rustiques ou anciennes.
Prochainement, 23 pommiers et poiriers viendront le compléter. Surexploitation, pollution, destruction par une présence trop importante de l’homme, prolifération d’espèce exotique sont les cinq ennemis des ENS, auxquels le département doit faire face. Aussi les ENS bénéficient-ils d’une attention particulière. Ils peuvent être clos pour empêcher la présence de visiteurs, mais on peut aussi y installer des aires de pique-nique ou du balisage à vocation pédagogique. On peut y protéger une espèce végétale menacée.
Dix-huit sites supplémentaires. Les élus ont décidé de franchir une nouvelle étape en créant de nouveaux ENS, comme la côte aux poules à Frouville, les Lisières de l’Hautil à Jouy-le-Moutier et Boisemont, ou encore le Bois de la Goulette à Luzarches. Un inventaire des territoires qui mériteraient d’entrer dans ce classement, a été réalisé en prenant en compte la flore, la faune, l’intérêt écologique, la pression urbaine la valeur patrimoniale et le potentiel pédagogique. 14 nouveaux sites susceptibles de devenir des ENS départementaux et 4 ENS locaux potentiels ont été retenus.
Des coûts modestes pour passer de 300 à 2 000 ha. Les acquisitions sont votées par année et les frais de fonctionnement de ces parcelles sont modestes. »
Sentier des lisières de la forêt de Montmorency
Source : Le Parisien