Accident mortel à Paris : la détention requise pour le policier soupçonné
Le policier soupçonné d’avoir provoqué un accident mortel à Paris à l’aube jeudi alors qu’il était ivre, va être présenté samedi à un juge d’instruction en vue de sa mise en examen et le parquet va requérir son placement en détention.
En poste à la PJ de Seine-Saint-Denis, ce brigadier chef de 39 ans qui n’était pas en service, rentrait d’une soirée à vive allure, ne s’arrêtant pas au feu rouge selon les premiers éléments de l’enquête, quand il a percuté la camionnette conduite par un livreur de 40 ans, vers 04H15, boulevard de Sébastopol.
Ejecté de son véhicule sous la violence du choc, Yazid B. est décédé peu après. Il était père de trois enfants de 7, 9 et 11 ans.
Le policier, qui conduisait une voiture banalisée sans être en service, présentait une alcoolémie de 2,13 grammes d’alcool par litre de sang, soit plus de quatre fois le taux autorisé (0,5 gramme) et près de trois fois celui à partir duquel conduire en état d’ébriété devient un délit (0,8 gramme).
Sa présentation à un juge d’instruction se fera dans le cadre d’une information judiciaire ouverte pour homicide involontaire aggravé par la violation à une obligation de prudence (la violation de règles du code de la route) et l’état alcoolique.
Le parquet va réclamer son placement en détention.
Le collègue du chauffard présumé, qui était sur le siège passager et est également affecté à la PJ de Seine-Saint-Denis, a été entendu comme témoin. Il présentait un taux d’alcoolémie d’1,6 gramme dans le sang.
La veuve du livreur tué a dit son intention de porter plainte: « Si c’était un accident normal… Mais ça vient de policiers, qui doivent protéger les citoyens, respecter la loi et le code de la route », a-t-elle dit très éprouvée. « Mon mari était un homme en or. Ce n’était pas un feignant. Il était parti travailler, subvenir aux besoins de ses enfants, en livrant du pain dans des hôtels à Paris », a-t-elle encore dit.
Les deux policiers revenaient d’une soirée en boîte de nuit dans le quartier des Champs-Elysées. Il s’agissait de la traditionnelle soirée annuelle d’un autre service de la PJ, un office central.
Le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve a prévenu que si l’enquête judiciaire confirmait les premières constatations, il ferait preuve « d’une très grande sévérité » à l’endroit des deux policiers, « indépendamment des poursuites pénales« .
Question :
qu’elle était le degré d’alcoolémie de tous ceux / celles sortant de » la traditionnelle soirée annuelle de cet office central de la PJ « .
Conseil si vous êtes controlé par un représentant de la police / gendarmerie :
demandez lui de souffler aussi dans le ballon .. s’il ou elle ne titube pas !
Surprise / surprise