Le virus Ebola fait la Une de la presse mondiale en ce moment. Mais savez-vous d’où vient son nom ?
Ebola. Un mot que l’on entend partout en ce moment même si on préférerait qu’il ait disparu depuis longtemps. Ebola est le nom d’un virus responsable d’une maladie grave, souvent mortelle chez l’homme. Autrefois, on l’appelait « fièvre hémorragique à virus Ebola ».
Le nom d’une rivière
La maladie à virus Ebola est apparue pour la première fois en 1976 à Yambuku en République démocratique du Congo (ex Zaïre). Yambuku est située près d’une rivière s’appelant « Ebola » ce qui a donné le nom à la maladie. Entre le 1er septembre et le 24 octobre 1976, 318 cas de fièvre hémorragique virale aigue ont été recensées. Il y a eu 280 morts. Une autre épidémie d’Ebola a touché dans le même temps Nzara au Soudan.
Un médecin belge à l’origine de la découverte du virus
C’est au médecin belge, le Dr Peter Piot, alors âgé de seulement 27 ans que l’on doit la découverte de ce virus. Dans un entretien accordé au magazine Slate en septembre 2014, le Dr Piot a tiré le signal d’alarme concernant la situation actuelle en Afrique. S’il confirme que l’isolement des personnes suspectes et la mise en quarantaine de celles qui sont infectées marchent pour les villages, il explique que « le plus grand défi est ailleurs : dans l’arrêt de la transmission du virus au sein des communautés, de la population ».
Ebola : comment est-on contaminé ?
Après l’Afrique, le virus Ebola a touché les Etats-Unis et l’Espagne. Cette propagation inquiète car c’est une maladie très mortelle. Comment peut-on être contaminé par le virus ?
Réponses.
La maladie à virus Ebola est une des maladies virales les plus graves pour l’Homme. A l’origine, le virus a été transmis à la population humaine par des animaux infectés (les chauves-souris frugivores étant très certainement les hôtes naturels du virus qui ont ensuite contaminé d’autres animaux sauvages de la forêt tropicale). Aujourd’hui, sa flambée en Afrique de l’Ouest est liée à la transmission entre les personnes.
Un contact direct
L’infection par le virus Ebola se produit par contact direct, c’est-à-dire par la peau lésée ou les muqueuses, avec le sang, les liquides biologiques ou les sécrétions (selles, urines, salive, sperme) des personnes infectées. « C’est aussi le cas si la peau lésée ou les muqueuses d’un sujet sain entrent en contact avec des objets contaminés par les liquides infectieux d’un malade, comme des vêtements et du linge de lit souillés, ou des aiguilles usagées » précise l’OMS sur son site. Le risque de transmission est nul pendant la période d’incubation, modéré dans les premières heures qui suivent l’apparition des symptômes et très élevé quand la maladie est installée. Le risque de transmission du virus Ebola est aussi élevé lors des rites funéraires puisque les proches du défunt sont en contact direct avec la dépouille.
Une contagion qui peut durer 7 semaines après la guérison
L’être humain reste contagieux tant que le virus est présent dans son sang et ses sécrétions. Il est ainsi surveillé de près par les professionnels soignants avant de pouvoir rentrer chez lui. Après la guérison, l’homme peut néanmoins continuer de transmettre le virus à sa partenaire par le sperme pendant 7 semaines. Il doit donc éviter les rapports sexuels durant cette période.