Alors que notre école souffre, que le niveau des élèves s’effondre d’année en année, que la violence perturbe de plus en plus le bon fonctionnement des établissements scolaires, qu’il suffit désormais d’obtenir 4,5/20 au CAPES de maths pour devenir enseignant et que malgré cette baisse du niveau d’exigence, le ministère n’a réussi qu’à recruter la moitié des professeurs de maths nécessaires pour la rentrée, François Hollande et Manuel Valls ont décidé de nommer à la tête du ministère de l’Education nationale Najat Vallaud-Belkacem, l’égérie de la théorie du genre au sein du gouvernement.
Les prises de positions passées de la nouvelle ministre nous invitent à une extrême vigilance. Petit rappel :
1- En 2011 déjà, dans une interview accordée au journal 20 minutes, elle souhaitait que l’école s’ouvre à :
« La théorie du genre, qui explique «l’identité sexuelle» des individus autant par le contexte socio-culturel que par la biologie »
2- Dès son entrée en fonction au ministère aux droits des femmes, elle a souhaité que les crèches « neutres » se généralisent en France s’inspirant ainsi des expériences les plus radicales menées en Suède.
3- Le 24 octobre 2012, elle se prononçait pour que les manuels scolaires mentionnent l’orientation sexuelle des personnages historiques et littéraires. Cette volonté ne l’a pas abandonnée puisque en 2014, elle a intégré dans son équipe un des auteurs du rapport sur l’immigration qui avait fait scandale en invitant la France à « assumer sa dimension arabe-orientale ».
une « (re)mise à plat de l’histoire de France » afin de faire changer les figures mises en avant dans les manuels scolaires. « L’histoire enseignée se réfère à des figures incarnées qui demeurent très largement des « grands hommes » mâles, blancs et hétérosexuels » Sic.
Les auteurs du rapport proposent donc de changer ces « figures » pour les remplacer par d’autres censées être plus représentatives « des dynamiques plurielles de la société. »
4- En 2013, elle a initié le programme des « ABCD de l’égalité » pour les très jeunes élèves qui incitait les enseignants à remplacer les classiques de la littérature enfantine par des livres comme « papa porte une robe », « maman est une femme à barbe », etc.
5- En septembre 2013, elle s’est également engagée à soutenir une modification de la loi pour faciliter les changements de genre à l’Etat civil, s’inspirant d’une expérience menée en Argentine et initiée par les militants du genre.
Voilà les principales prises de position de notre nouvelle ministre sur l’Education. Les sujets qui intéressent les Français (la baisse du niveau, le nécessaire retour à l’autorité des enseignants, la transmission des savoirs, etc…) ne semblent guère la préoccuper.
Nous devons être extrêmement vigilants dans les prochaines semaines, mois pour l’empêcher d’instrumentaliser l’école dans le sens de la théorie du genre.
L’enjeu est énorme, car l’un des principaux dossiers sur lequel travaille le ministère de l’éducation nationale actuellement consiste à réécrire l’ensemble des programmes et des manuels scolaires utilisés de l’école primaire au lycée (publics comme privés). Désormais, c’est elle qui tient le stylo.
« Une soi-disant théorie du genre qui n’existe pas »… sidérante déclaration en vérité, faite face à un journaliste -comme d’habitude- soit totalement servile, soit totalement incompétent (l’un n’empêchant sans doute pas l’autre), de la part d’une femme qui disait pourtant en août 2011, dans une entrevue au journal 20minutes.fr, et en réponse à la question « En quoi la théorie du genre peut-elle aider à changer la société » :
« La théorie du genre, qui explique «l’identité sexuelle» des individus autant par le contexte socio-culturel que par la biologie, a pour vertu d’aborder la question des inadmissibles inégalités persistantes entre les hommes et les femmes ou encore de l’homosexualité, et de faire œuvre de pédagogie sur ces sujets ».
… Et bien alors, Madame Vallaud-Belkacem ? Sont-ce là les premiers symptômes fort préoccupants d’une bien précoce maladie d’Alzheimer (1), ou plus vraisemblablement la preuve aveuglante d’une malhonnêteté, d’un culot, d’une duplicité incontestablement dignes d’être cités dans le Guiness des Records ?
« Des énormités »… « On ne parle aucunement de sexualité à des enfants de primaire », nous dit également Najat face à ce journaliste-serpillère d’Europe 1. Là aussi, quelle surprise, venant de celle qui déclarait dans la même entrevue de 2011 : « Il est essentiel d’enseigner aux enfants le respect des différentes formes d’identité sexuelle, afin de bâtir une société du respect ».
Mais en 2011, il n’y avait pas encore eu la Manif pour Tous et ses centaines de milliers de manifestants pacifiques mais inflexibles, pas eu de Jour de colère, pas eu de Journée de retrait de l’école, pas eu le rapport Lunacek, ou le rapport Standards pour l’éducation sexuelle en Europe de l’OMS de sinistre mémoire. Et surtout, le gouvernement Ayrault de la Hollandie n’était pas encore un champ de ruines, et Normal 1er ne battait pas encore et jour après jour tous les records d’incompétence et d’impopularité.
Najat Vallaud-Belkacem pouvait donc faire sans prendre de risque une déclaration d’amour à la « théorie du genre qui n’existe pas » (je ne m’en lasse pas), déclaration qui faisait d’ailleurs suite à l’époque aux remous bien timides qu’avait engendrés chez quelques députés UMP l’introduction de la dite théorie dans les manuels de sciences, sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy, selon la volonté de son ministre de l’éducation nationale d’alors, l’inénarrable Luc Chatel. Une porte-parole du PS volant en cette occasion au secours d’un ministre UMP… Une théorie du genre « qui n’existe pas » -on le répètera jamais assez, à l’attention des imbéciles réactionnaires- ce qui n’empêche pourtant pas le CNRS (Centre National de la Recherche Scientifique), organisme public s’il en est, d’en faire ardemment la promotion, comme le prouve le document en ligne que je viens de découvrir presque par hasard sur son site officiel, qui date de 2012, et dont je vous laisse entièrement juge : vous le trouverez en effet reproduit intégralement ci-dessous, mon sang se coagulant à l’idée qu’on y change une virgule (2). Accrochez-vous, cela vaut le détour !
http://www.cnrs.fr/mi/spip.php?article95
1) La maladie d’Alzheimer est une maladie neurodégénérative (perte progressive de neurones) incurable du tissu cérébral qui entraîne la perte progressive et irréversible des fonctions mentales et notamment de la mémoire. C’est la forme la plus fréquente de démence chez l’être humain (wikipedia).
(2) Pour paraphraser Cyrano de Bergerac.