La confiance des ménages reste stable, en juillet, a indiqué l’Insee hier.
Les craintes sur la situation du marché du travail à venir se renforcent cependant.
Pas plus de remous du côté des ménages que de celui des chefs d’entreprise. Alors que l’Insee annonçait, la semaine dernière, un moral des chefs d’entreprise resté stable en juillet, l’institut de la statistique réitérait, ce mercredi, un constat identique s’agissant de la confiance des ménages sur la même période. A 86 points ce mois-ci, l’indice demeure bloqué à un niveau bien en deçà de sa moyenne de longue période, fixée à 100. « Depuis les années 2007-2008, l’indicateur a fortement chuté et n’a pas retrouvé son niveau d’avant-crise ».
La stabilité du moral des ménages cache une autre réalité : le renforcement du pessimisme des Français dans l’évolution future du chômage. Pour le quatrième mois d’affilée, les craintes des ménages sur la situation à venir du marché du travail s’accentuent en accusant une augmentation de 2 points entre juin et juillet. Rien de surprenant lorsque le nombre de chômeurs ne cesse de progresser. Et que les embauches ne reprennent que très faiblement, essentiellement pour des contrats précaires.
Autre élément camouflé par la stabilité de la confiance des ménages : une évolution en sens contraire des opinions sur les perspectives d’évolution individuelles et nationales. « La confiance des ménages dans leur situation financière personnelle augmente tandis que leur confiance dans le niveau de vie en France diminue » . Si les Français sont pessimistes sur le niveau de vie futur du pays, cela peut s’expliquer en partie par le fait que les français sont « influencés par le contexte économique tel qu’il est décrit dans la presse ». Alors qu’elles avaient connu une légère amélioration en juin, ces perspectives à l’échelle nationale ont à nouveau perdu 2 points dans l’opinion des ménages en juillet. En revanche, l’opinion favorable des Français sur leur situation financière personnelle est une constante depuis trois mois et affiche ce mois-ci une progression de 2 points. Un élément à garder à l’esprit alors que sont publiées aujourd’hui les dépenses de consommation des ménages.
Source les Echos