L’Ordre des médecins estime que les effectifs des praticiens médicaux en libéral devraient chuter de 7,5% de 2007 à 2017. Les jeunes préfèrent se spécialiser.
Paradoxe chez les médecins. Le généraliste, bien que promis à une place centrale dans le système de soins par le gouvernement, est en danger. Les effectifs des «médecins de famille» devraient chuter de 7,5% entre 2007 et 2017 – ils ont déjà baissé de 5% entre 2007 et aujourd’hui -, prévoit l’Ordre des médecins dans son Atlas de la démographie médicale 2017. Concrètement, on comptera 3617 praticiens de moins dans cinq ans, soit 88.860 en tout et pour tout.
Ces chiffres cachent des inégalités criantes entre les départements.
Et des surprises. La première d’entre elles: Paris n’attire plus. Le nombre de généralistes devrait y fondre de 30% en dix ans.
Le Val d’Oise fait également figure de département sinistré.
La pénurie de médecins devient alarmante à Montmorency.
70 % des praticiens seront à la retraite d’ici deux ans ans. Et comme la relève est loin d’être assurée, le manque de médecins va bientôt devenir criant.
Pas de successeurs à l’horizon. Alors qu’ils s’installent aujourd’hui en moyenne à 39 ans au lieu de 29 dans les années 1980, les jeunes praticiens ne veulent plus monter leur cabinet. « Ils préfèrent le salariat à l’hôpital. Le système d’association en groupe de médecins libéraux ne les attire plus car quand les plus âgés partent, ceux qui restent doivent alors assumer toutes les charges financières et la clientèle de leurs anciens confrères » déclare un praticien.
« En Ile-de-France, 93 % des médecins de plus de 50 ans rencontrent des difficultés pour trouver un successeur, contre 80 % à Paris. Et dans le Val-d’Oise, ce pourcentage se monte même à 97 %. « Hormis le département des Yvelines, les jeunes confrères désertent la région parisienne, témoigne les, à cause notamment des problèmes d’insécurité. Moi-même, le soir, quand ma secrétaire est partie, je rechigne à recevoir un patient homme…»
Les solutions envisagées. Interrogés, 7 médecins libéraux seniors sur 10 évoquent, parmi les mesures qui pourraient les inciter à poursuivre après 65 ans, l’exonération totale des charges Urssaf et de la taxe professionnelle. Mais aussi, pour encourager les jeunes à s’installer en libéral, des dispositifs de conseils et d’accompagnement.
Bientôt à Montmorency, si rien n’est fait :
– en 2018, il n’ y aura plus de médecin sur le haut de Montmorency,
– en 2025, il ne devrait plus y avoir de médecin généraliste sur la commune.
Que font nos responsables politiques ?
MST s’acharne dans ses réformes à détruire le système de santé en France, visant à le rendre aussi déficient que celui du Portugal . Pour en juger nous vous invitons à lire l’article en cliquant sur le lien suivant :
http://www.portugalmania.com/sante/systeme-sante-portugais.htm
Dernière mise à jour : 09 Mars 2017