Pas question, pour les entrepreneurs français, d’être pris pour des pigeons. Ils protestent contre la hausse des taxes sur la cession des entreprises prévue par le projet de loi de finances 2013.
Les entrepreneurs français sont en désaccord total avec le projet de loi de finances 2013 du gouvernement, et ne manquent pas de le faire savoir. En quelques jours, quelques 15 000 internautes ont rallié la page Facebook des « Pigeons », un mouvement de protestation créé pour défendre les créateurs d’entreprise. Sur Twitter, avec le hashtag #geonpis, sur les blogs, dans la presse… on ne parle que d’eux !
W e are pigeons. » Toute révolution commence par un slogan. Celui-là a été emprunté aux hackers anarchistes des Anonymous, « We are legion », mais il émane d’une tout autre mouvance : celle des entrepreneurs du Net. Ceux-là ont décidé, de donner de la voix contre le projet de loi de Finances présenté en fin de semaine dernière par le gouvernement, et accusé de faire fuir les entrepreneurs en taxant trop fortement le capital.
Entreprenariat : que dénoncent les « pigeons » ?
Les auto-entrepreneurs et créateurs de start-up dénoncent la mesure phare du projet : l’alignement de la taxation des revenus du capital sur ceux du travail. Une nouveauté qui pourrait alourdir la facture des entrepreneurs, lors de la cession de leur société… Voici pourquoi.
Jusqu’alors, la plus-value réalisée lors de la vente d’une entreprise était taxée au taux unique de 19 %, auxquels s’ajoutaient 15,5 % de prélèvements sociaux. Avec la nouvelle loi proposée par le gouvernement, cette taxe serait calculée via un barème progressif de 5,5 à 45 %, comme pour les impôts sur le revenu. En rajoutant les autres cotisations, les prélèvements pourraient atteindre 60 %.
Témoignages
- Pierre Chappaz (fondateur de Kelkoo et de Ebuzzing) : » Je ne connais pas un seul fondateur de start-up qui acceptera l’idée -, qu’il donnera à l’Etat 60,5 % de son gain quand il vendra. Sur les 39,5 % restants, il paiera 1% à 2 % par an : c’est l’ISF. Et quand il mourra, l’Etat prendra 45 % de ce qui rest Im memoriam. »
- Emmanuele Levi: C’est comme si vous aviez un associé masqué dans votre entreprise, qui serait l’Etat. ce n’est pas un associé de facto, car il ne participe pas aux augmentations de capital ou aux investissements, mais in fines, il vous demande la majorité de la plus-value »
Voir la video extraite du Journal d’Antenne 2










