« Je soussigné X déclare démissionner de l’établissement. » Ces mots n’émanent pas d’un salarié, mais d’un lycéen.
Un vent de polémique souffle sur le lycée Edmond Rostand à Saint-Ouen l’Aumône. Des élèves du Val d’Oise auraient été poussés à démissionner de leur lycée.
Cinquante-six démissions en deux ans dans un lycée du Val d’Oise selon la FCPE. Des départs pour améliorer les résultats au bac estime la fédération des parents.
Une élève affirme que la direction du lycée a tenté en vain de lui faire quitter l’établissement: «Ils me disaient que je n’avais aucun avenir, que c’était mieux de démissionner que l’année prochaine, de toute façon, je n’allais jamais être reprise».
Avec la mise en concurrence des établissements, les moins bons sont souvent incités à s’inscrire aux examens en candidat libre afin d’améliorer artificiellement les résultats. » 95 % des courriers, qui n’ont par ailleurs aucune valeur légale, émanaient de jeunes inscrits en filière professionnelle.
Ce moyen de pression aurait été mis en place pour gonfler les chiffres aux examens. Aujourd’hui les lettres-types de démission n’ont aucune valeur juridique mais la FCPE affirme : en cas de difficulté de parcours d’un élève, c’est le conseil de classe qui reste souverain et aucune pression exercée par la direction du lycée ne peut être acceptée.
L’inspection académique qui soutient la direction du Lycée Edmond Rostand affirme qu’aucune de ces démissions n’a été obtenue par la contrainte. Dans le lycée, il y a eu une cinquantaine de départs en deux ans. Mais ce sont des départs volontaires, comme il y en a régulièrement en cours d’année dans tous les établissements, pour différentes raisons .
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