ou, le médiatique départ en vacances de Hollande en train
François Hollande continue de filer la métaphore du président «normal». Avec sa compagne, Valérie, il est monté jeudi après-midi dans un train en gare de Lyon, à Paris, afin de rejoindre la résidence présidentielle du fort de Brégançon pour ses vacances. Depuis son accession à l’Élysée, François Hollande a exprimé à maintes reprises sa volonté de rester proche des Français, en donnant notamment l’image d’une présidence «sobre». Ce nouveau déplacement en train – le troisième depuis son élection – contribue à renforcer cette stratégie de communication bien huilée.
Coup de communication
Avant de monter à bord, François Hollande a lui-même reconnu la valeur symbolique de ce voyage. Il s’agit d’un geste «important» à l’heure où «beaucoup de Français voudraient partir en vacances» et «ne le peuvent pas».
Et le président de vanter l’ «un des meilleurs modes de locomotion et de voyage pour beaucoup de Français».
Mais pour ne pas renvoyer uniquement l’image d’un coup de communication, François Hollande s’est également justifié sur le temps du trajet: «Pour aller où je vais, il n’y avait pas plus rapide», a-t-il assuré.
Ce qui, vérification faite, n’est pas exact. Alors que la durée d’un trajet direct Paris-Hyères en train est de 4h15, elle n’est que de 1h20 en avion. Même en comptabilisant le temps de transport jusqu’à l’aéroport, le voyage reste plus court en empruntant les airs.
Mais le coup a un coût .
Le choix du président a certainement fait grincer des dents à la SNCF, sécuriser un train n’étant pas une mince affaire. Le président de la compagnie ferroviaire, Guillaume Pepy, expliquait il y a un an qu’une réglementation vieille de soixante ans imposait, en cas de présence du chef de l’État à bord d’un train, de faire garder tous les ponts du réseau ferroviaire par des gendarmes. Le train a été survolé par cinq hélicoptères de sécurité, au moins, sans parler de la sécurisation des gares, du train et des bataillons d’ingénieurs et de personnels d’intervention rapide en cas de défaillance du TGV. Enfin, l’avion Présidentiel est déjà arrivé sur un aéroport local pour un retour précipité éventuel.
Cout : 3 fois plus élevé au moins qu’un jet Présidentiel ! un jet, qui de toute façon au sol coute déjà sans être utilisé.
Raison pour laquelle l’ancien chef de l’État, Nicolas Sarkozy, privilégiait l’avion, selon lui. Mais François Hollande ayant décidé de marquer une rupture avec le style de son prédécesseur, il a donc choisi l’option TGV.
Avant son départ, le président a serré les mains des passagers sur le quai et livré quelques commentaires. «Je pars en vacances parce que ça fait un an que je ne suis pas parti», a-t-il expliqué. Il s’est ensuite installé avec sa compagne, normalement, dans un wagon de première classe.
C’est mignon. au fait, …. et les bagages suivent comment ?
Quand aux ministres, qui ne doivent pas s’éloigner trop longtemps de Paris, ils pourraient en profiter pour passer quelques jours au coeur des villes, hors lieux de villégiature.
Dans les cités par exemple, pour voir des gens. Car lorsque l’on entre au gouvernement c’est des gens dont on est le plus vite coupé… c’est normal.
LES VACANCES DE MONSIEUR HULO, notre nouvelle série de l’été, à suivre sur le Haut Parleur









