Sortie le 1er Aout : Rebelle

L’aboutissement du rapprochement entre Pixar et Disney s’appelle « Rebelle ». Depuis la création du premier, les relations entre les deux firmes ont beaucoup  fluctué, et ont rarement été au beau fixe.

Début 2006, Disney rachète Pixar et on s’inquiète du devenir de la firme aux merveilles d’animation. Or, l’année d’après sort « Ratatouille », une merveille saluée par tous. Puis viennent « Wall E » et « La-haut ». On se dit alors que l’indépendance artistique a réussi à être maintenue et on attend avec impatience « Toy Story 3 », qui en réjouit plus d’un à sa sortie.

Le premier accroc arrive avec « Cars 2 », et on se dit que c’est seulement un faux pas quand arrive, petit à petit, une avalanche de teasing et d’objets promotionnels, pour annoncer la venue de « Rebelle », avec son merchandising total. Ce n’est pas la première fois que nous sommes confrontés à cela, sauf que quand le film est bon, on est étrangement plus indulgent.

« La Boum » version film d’animation

Pour son anniversaire, une petite fille prénommée Merida reçoit comme cadeau un arc et des flèches. Il faut dire qu’elle regarde depuis longtemps avec envie son père, le roi Fergus, tirer à l’arc. Soudain, ce dernier se bat vaillamment avec un ours qui vient de les attaquer, mais y perd une jambe.

Bien des années plus tard, Merida est devenue une adolescente rebelle qui n’aime pas les conventions. Elle refuse en particulier de se faire dicter son comportement par sa mère, qui tient malgré tout à l’élever selon les usages de la cour. Elle l’oblige à suivre des cours qui ne l’intéressent pas et à s’habiller comme une princesse. Mais le pire arrive lorsque Merida apprend que l’on va bientôt la marier.

Un virage raté entre tradition et modernité

Les parents seront quant à eux rassurés. À la fin, la morale est sauve et tout le monde est content. C’est un conte, ne l’oublions pas. Il faut croire que la version moderne de « ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants », c’est « je suis une femme libérée et je veux vivre pleinement ma propre vie » : vive la société contemporaine, individualiste et où l‘enfant est roi. Avec un petit laïus sur la famille garante de l’harmonie personnelle, bien sûr.

Car « Rebelle » essaye de faire le grand écart entre tradition et modernité. L’héroïne est fière et indépendante, mais n’oublie pas ses origines et respecte sa famille. C’est sans doute l’influence de Disney sur Pixar qui pousse à une normativité du récit et bride toute poésie.

D’ailleurs, le seul moment de lyrisme durant la projection est ce court-métrage tout à fait charmant, « La Luna », présenté avant le film. A contrario, dans « Rebelle », la dimension fantastique est minimisée et l’on se retrouve face à une histoire en deux dimensions, qui s’opposent aux images montrées en 3D (et l’on se demande bien pourquoi, vu l’utilité qui en ressort).

Alors la technique a beau être au point, elle devient presque inutile si elle ne sert pas un scénario digne de ce nom.

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